Nissan Ariya
Vers un futur Qashqai... électrique ?
Avec le Qashqai, Nissan a su donner au SUV ses lettres de noblesse. Mais la roue tourne, et la star nippone, concurrencée de toutes parts, n’attire plus les foules. Charge à ce concept Ariya, 100 % électrique, de remettre Nissan sur la voie du succès… s’il passe le stade de la série.
Le Qashqai a juste enterré la classique berline Almera. Mais au bout de deux générations, et même malgré l’ajout d’une version longue « +2 », la formule ne plaît plus autant et semble lasser les amateurs du genre.A la décharge du Qashqai, il doit faire face à une concurrence multiple, bien plus jeune. D’où l’impérieuse nécessité pour Nissan de se remettre en selle avec un SUV inédit qui va apporter du sang neuf. Dévoilé au dernier salon de Tokyo, ce concept très réaliste baptisé Ariya donne de nombreux renseignements sur ce que sera son successeur… y compris son patronyme, qui devrait être préservé. Développé sur la nouvelle plate-forme CMF-EV du groupe Renault-Nissan, l’Ariya se présente comme un véhicule totalement électrique, chose crédible et pertinente pour Nissan, qui est déjà précurseur dans cette technologie avec sa berline compacte Leaf. L’engin étant au stade de concept, Nissan ne s’étend guère sur les détails techniques, mais on sait que, à l’instar de nombreuses autres voitures électriques, l’Ariya dispose d’un moteur par essieu, lui permettant d’endosser le costume de 4x4, et que les batteries sont intégrées dans le plancher. L’engin, puissant selon Nissan (on évoque une batterie de 90 kWh semblable à celle de la Jaguar I-Pace, autorisant plus de 450 km d’autonomie), a ainsi nécessité l’implantation du dispositif de transfert de couple déjà monté sur l’explosive GT-R ! Sur la forme, ce SUV long de 4,60 m (contre 4,39 m pour un Qashqai), exploite un peu plus les lignes de force déjà vues sur le concept IMx dévoilé à Tokyo en 2017. L’ensemble apparaît comme musclé, la calandre se fait énorme, tandis que les feux à LED sont au contraire de plus en plus minces, y compris à l’arrière, qui dispose d’une lame courant sur toute la largeur. Si les grosses roues de 21’’ resteront à l’état de concept, l’essentiel de ce design fort passera au stade de la série. Ceci est aussi valable pour l’intérieur, minimaliste d’aspect avec en guise de planche de bord cette dalle tactile et haptique de 12,3’’, totalement « aveugle » lorsque l’auto est éteinte. Elle s’illumine en mettant le contact, laissant apparaître ses nombreuses fonctionnalités. Parmi cellesci, un système de conduite autonome à la pointe, le ProPilot 2.0, permettant à la voiture d’évoluer toute seule sur un axe unidirectionnel à voies multiples, comme une autoroute par exemple. Dans ce cas de figure, une fois la destination entrée dans le GPS, elle gère tout : l’insertion dans la circulation, mais aussi les dépassements. Nissan promet que l’Ariya de série fera son apparition à la fin de l’année 2020…