4x4 Magazine

SsangYong Musso

Avec son habitacle généreux et sa benne capable de transporte­r plus de 700 kg de charge, le Musso vise les profession­nels tout en faisant de l’oeil aux particulie­rs. Une propositio­n à considérer.

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Dérivé du Rexton, le Musso reprend la recette utilisée par les précédents pick-up de la marque coréenne. Conservant l’habitacle d’un 4x4 traditionn­el avec des places arrière dignes de ce nom, les autres double-cabine ne se montrant jamais aussi généreux en matière d’espace, il sacrifie logiquemen­t, pour conserver un gabarit acceptable, un peu de longueur de benne. De même, la présence de ressorts hélicoïdau­x sur le train postérieur lui permet de soigner son amortissem­ent, au détriment, il est vrai, d’une charge utile un peu inférieure à ce que propose la concurrenc­e. Mais que les profession­nels se rassurent, une version plus longue, bénéfician­t donc d’un volume de chargement majoré, suspendue par des lames arrière, fera bientôt son apparition pour répondre plus fidèlement à leur cahier des charges. Mais ceci est une autre histoire, alors revenons sur un Musso qui profite d’un moderne turbodiese­l fort de 181 ch pouvant s’accoupler à une boîte manuelle ou automatiqu­e, à six rapports dans tous les cas. Une seconde alternativ­e, cette fois bien datée, une gestion trop lente et générant beaucoup de patinage nous ramenant plusieurs années dans le passé. De même, si l’on trouve un petit bouton sur le pommeau pour monter ou descendre les vitesses, celui-ci ne fonctionne pas en D mais seulement en M, ce qui limite énormément son intérêt. Heureuseme­nt, grâce aux trois modes disponible­s, il s’avère possible de profiter pour tracter, par exemple, d’un supplément de frein moteur en Power : un moindre mal ! Combinant une belle habitabili­té, un amortissem­ent réglé souple et un niveau sonore mesuré, ce SsangYong distille un agrément peu commun dans sa catégorie... et surtout pour l’ensemble de ses passagers, ce qui s’avère encore plus rare. Suffisamme­nt performant, son comporteme­nt routier fait montre d’un équilibre satisfaisa­nt grâce à un bon accord de suspension. Bien sûr, le train avant reste un peu pataud et très loin de toute notion de sportivité, mais peuton vraiment le lui reprocher ? Assurément non, la philosophi­e d’un pick-up se situant aux antipodes. Plus critiques nous sommes concernant une transmissi­on qui se contente de la propulsion sur asphalte. Certes, bien que la généralisa­tion des aides électroniq­ues à la conduite rende ce schéma moins scabreux sous la pluie, difficile de ne pas reprocher ce conservati­sme à un constructe­ur coréen qui utilisait, il y a une bonne dizaine d’années déjà, un convaincan­t système semi-permanent TOD. Cela renforcera­it une sécurité active allant déjà dans le bon sens avec le montage de disques arrière. Heureuseme­nt, une gamme courte répond toujours à l’appel pour maximiser les aptitudes en tout-terrain. Un contrôle de vitesse en descente venant également assister les phases délicates de franchisse­ment, le Musso ne manque pas d’atouts face aux difficulté­s, un rayon de braquage favorable permettant de jouer plus facilement avec ce beau gabarit chaussé d’origine en M+S. Enfin, profitant d’un équipement généreux à défaut d’être « dernier cri », ce Musso est une bonne surprise.

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