Aston Martin DBX
Joyau de la couronne
Avant l’Urus, Lamborghini produisait 3 000 autos par an. Mais depuis que ce gros SUV surpuissant est dans la gamme, le constructeur italien a changé de dimension en vendant près de 8 000 voitures sur la même période ! Ce genre d’équation pose parfaitement le débat… et concerne directement Aston Martin. Car la très chic marque britannique sait que sa survie passera par l’intégration d’un SUV dans sa gamme. Après plus de quatre ans de réflexion, c’est aujourd’hui chose faite : vous avez devant vous le DBX dans sa version définitive, sans le moindre camouflage. Bien sûr, les goûts et les couleurs, cela reste une affaire personnelle, mais avouez que côté style, cet élancé DBX est digne de son prestigieux blason, en devenant le SUV le plus esthétique de la catégorie. Grande calandre caractéristique en « chapeau de gendarme », phares lovés sous une bulle, écopes latérales creusées dans les ailes, musculature appuyée et faible surface vitrée confèrent à ce SUV de 5,03 m de long, culminant à seulement 1,68 m de hauteur, une ligne athlétique. La seule réserve concerne le traitement de la poupe façon Vantage, en présentant un « effet sac à dos » en plus. Cela étant, l’ensemble reste tout de même bien plus heureux que chez ses compatriotes Rolls-Royce Cullinan et Bentley Bentayga, et cette protubérance sert la bonne cause, le DBX pouvant engloutir 632 litres de bagages ! Et accessoirement un gros toutou, la firme de Gaydon proposant d’agrémenter le coffre d’un « pack » spécial à l’attention de nos amis canins, pour les nettoyer et réchauffer ! Ce qui est sûr, c’est qu’avec 3,06 m d’empattement sur 2 m de large, jamais une Aston ne s’était faite aussi habitable depuis les berlines Lagonda et Rapide. Sauf que l’on est depuis passé à l’ère du « 2.0 », et cela se voit ! Ainsi, l’énorme console centrale est joliment entourée par une planche de bord que le client pourra configurer quasiment à l’envi (cuirs, boiseries...), un grand écran de 10’’ gérant l’infodivertissement venant s’y intégrer. Au-dessus prend place le bouton de démarrage, tandis que le tunnel central accueille le pad tactile et les commandes gérant les différents modes de conduite. Car en plus d’une traditionnelle suspension pneumatique et d’inévitables aides à la conduite, le DBX dispose de quelques dispositifs utiles pour s’aventurer en tout-terrain comme le Hill Descent Control, des caméras 360 degrés, un ESC spécifique et des modes Terrain et Terrain+. Mais en temps normal, c’est plutôt
l’asphalte que va fouler le DBX, et avec sportivité, puisque 53 % du couple sont renvoyés sur le train arrière grâce à l’adoption d’un différentiel autobloquant postérieur et d’un torque vectoring. Heureusement que le DBX dispose d’une transmission intégrale pour digérer tout cela, car son V8 4.0 biturbo d’origine AMG développe pas moins de 550 ch et 700 Nm ! Cela permet au DBX de filer à 291 km/h, le 0 à 100 km/h étant pulvérisé en seulement 4,5 secondes. Voilà une performance plutôt flatteuse pour cet engin accusant tout de même 2 245 kg sur la balance, et ce, en dépit d’une structure intégralement en aluminium. Le DBX fera son entrée cet été, à un prix à la hauteur de son prestige, puisqu’il s’affiche d’ores et déjà chez nos voisins allemands à partir de 193 500 €…