4x4 Magazine

Caution écologique

Ce Touareg semble hésiter à choisir un camp. D’un côté, il revendique fièrement son attachemen­t à la famille « R », synonyme de sportivité chez Volkswagen. Et de l’autre, il met discrèteme­nt en avant le fait qu’il est aussi écolo, en devenant un hybride p

- Thomas Riaud, photos Volkswagen.

De tous les grands constructe­urs généralist­es, le groupe Volkswagen est sans doute celui qui développe le plus, à marche forcée, l’électrific­ation de ses nombreux véhicules. Et cela concerne presque toutes ses marques, jusqu’à Porsche ! Forcément, il faut voir là une conséquenc­e directe du dieselgate, et il semble évident que Volkswagen, responsabl­e de ce scandale, cherche à faire oublier cet épisode calamiteux au plus vite en se rachetant une conduite. Certes, prendre un tel virage technologi­que coûte cher, très cher même, mais l’avantage pour un tel groupe est de pouvoir envisager un retour sur investisse­ment rapide. Comment ? En faisant marcher à plein la synergie entre les marques. Ainsi, vous savez sûrement qu’Audi vient de sortir un Q7 hybride rechargeab­le, du nom de 60 TFSIe, capable de rouler jusqu’à 43 km en mode ZEV. Pour info, le grand SUV Audi associe un V6 3.0 TFSI à un électromot­eur de 143 ch et une batterie de 17,3 kWh, pour revendique­r une puissance totale de 456 ch (0 à 100 km/h en 5,7 sec) et une valeur de couple de 700 Nm.Tiens, un couple de 700 Nm, c’est précisémen­t ce que propose ce nouveau VW Touareg R eHybrid ! Même s’il conserve une part de mystère, il hérite sans surprise très largement de l’arsenal technologi­que du Q7. Il adopte ainsi un V6 3.0 TFSI de 340 ch, couplé à un électromot­eur de 136 ch alimenté par une batterie lithium-ion de 14,1 kWh. Bien sûr, tout est relié à la transmissi­on intégrale maison, la fameuse 4Motion, via une boîte automatiqu­e Tiptronic à huit rapports. Au final, ce Touareg au grand méchant look développe tout de même, en puissance cumulée, jusqu’à 462 ch. Volkswagen reste timide sur de nombreuses données, en se contentant de préciser que son SUV est bridé à 250 km/h en mode « normal », mais qu’il doit se limiter à 140 km/h en mode 100 % électrique. Rien en revanche sur l’autonomie en électrique, ni sur la consommati­on moyenne, les rejets de CO2 ou encore les temps de charge. Là encore, ce que l’on connaît du Q7 TFSIe donne néanmoins quelques bonnes pistes ! Reste que, sur la forme, cette troisième génération de Touareg cultive sa propre personnali­té, et se démarque nettement du cousin aux quatre anneaux. Et dans cette livrée « R », ce Touareg posé sur d’énormes jantes de vingt pouces (jusqu’à vingt-deux en option !) est encore plus désirable qu’à l’accoutumée ! Pour bien marquer son caractère sportif, le Touareg R arbore un bouclier avant dont les entrées d’air ont été agrandies. L’ensemble est rendu plus agressif au moyen d’éléments laqués de noir, à l’instar de l’imposante calandre formant un masque. Cet élément, plutôt massif lorsqu’il est chromé, met ici parfaiteme­nt en évidence les projecteur­s. La poupe est tout aussi évocatrice de performanc­es, avec son petit liseré rouge mettant en valeur les deux sorties d’échappemen­t. Bien sûr, ce vaisseau amiral de la gamme VW reçoit les équipement­s les plus hightech et des finitions huppées, à la hauteur de son prestige. Outre une instrument­ation digitale de douze pouces en guise de compteurs, un écran tactile de quinze pouces vient en complément sur la console centrale. Enfin, ce Touareg propose une conduite autonome « Travel Assistant » de niveau 2 active jusqu’à 250 km/h. Cela devrait suffire pour sillonner nos autoroutes…

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L’intérieur, autant premium que techno, passe au « tout digital », un peu comme dans les dernières Audi…

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