Range Rover Evoque D240 & P200 Lourd héritage
Prendre la succession d’un phénomène comme l’Evoque premier du nom n’est assurément pas une mince affaire. Cette seconde génération s’en tire plutôt bien, mais en souffrant malheureusement d’un certain embonpoint.
Lorsqu’est venu le temps de renouveler l’un des plus séduisants 4x4 de la dernière décennie, Land Rover a pris le parti de caler l’Evoque deuxième génération dans la lignée de son prédécesseur. L’effet nouveauté est moindre, seul le dédoublement de l’ensemble des niveaux de finition en R-Dynamic pour présenter un look plus agressif apportant un peu de piment. Signalons aussi les poignées escamotables inaugurées par le Velar pour offrir un profil parfaitement lisse. Le toit noir en option lui sied également à merveille, comme les grandes jantes de 20 pouces. Une monte parfaitement digérée par des suspensions réussies mais qui imposent une motorisation vigoureuse, d’autant qu’un passage sur la balance révèle une prise de poids importante. Tout juste convenables avec les 200 ch du moins puissant des blocs essence, les chronos s’améliorent au volant d’un D240 logiquement plus coupleux. Des moteurs s’associant exclusivement à une boîte automatique à neuf rapports dont la réactivité améliore grandement le ressenti du conducteur. Mais des rétrogradages fréquents conjugués à la surcharge pondérale ne font pas bon ménage avec les consommations. Si, en moyenne, le turbodiesel ne s’en sort encore pas trop mal, les plus de 12 l/100 km affichés par le P200 sont durs à avaler. Pourtant, malgré ses kilos de trop, l’Evoque ne manque pas d’efficacité sur asphalte, même sur les parcours tourmentés et sans mettre à mal un excellent niveau de confort. Le fameux Terrain Response n’est assurément pas étranger à l’affaire : aux six modes proposés par ce dernier, dont la nouvelle position Auto choisissant d’elle même le plus pertinent en fonction des circonstances, s’ajoute en option un programme Dynamic que l’on regrette de ne pas voir rejoindre la liste des équipements de série ne serait-ce que sur les finitions se voulant les plus sportives ! Toujours bien amorti, il bénéficie également d’une excellente insonorisation. Il fait donc bon vivre à bord de ce Range Rover offrant une habitabilité très satisfaisante à l’avant et même à l’arrière, contrairement à son prédécesseur,