Quatre anneaux « cinq étoiles »
L’Audi Q8 arrive sur un marché déjà bien représenté avec pour arguments une ligne sobre et le tout dernier cri en matière de technologie automobile.
Coupé et 4x4 , Audi était attendu pour entrer dans ce segment qui en impose, et le Q8 ne déroge ni à la règle de la marque, ni à celle de la catégorie. Ce 4x4 est imposant tout en étant un peu moins agressif que ses rivaux. Il s’adresse définitivement à ceux qui maîtrisent leur smartphone. Le glass cockpit semble avoir été emprunté à l’aéronautique. L’abondance de fonctionnalités complique un peu l’ergonomie, mais après quelques heures, il est possible de dompter les icônes qui dansent sous vos doigts. Quelques boutons ont quand même été préservés pour les fonctions importantes. Les aides à la conduite participent aussi activement à dompter le poids du Q8 ; que ce soit à l’accélération, au freinage ou en virage, un travail énorme a été effectué par Audi pour gommer son embonpoint. Sur la neige, le Q8 surprend agréablement. Assurément, ce n’est pas un franchisseur, mais il n’a cependant jamais été pris réellement en défaut dès lors qu’on a eu soin de maîtriser l’allure. Les suspensions actives Adaptive Air
Suspension que nous avons pu tester ici confèrent une stabilité dans la plupart des situations. La caisse s’élève de 90 mm, ce qui est appréciable aussi hors des sentiers bitumés. Les quatre roues directrices (jusqu’à 5° sur le train arrière) que l’on trouve désormais couramment, démontrent ici toute leur utilité, réduisant de un mètre les distances de braquage liées à l’empattement (3 m). Sur le Q8 plus qu’ailleurs, le système Quattro trouve toute son utilité, d’autant plus que le modèle essayé est équipé de jantes 22’’ qui ne sont pas l’idéal sur la neige. Ce système permet de sortir efficacement de situations difficiles, à faible adhérence, en dosant méticuleusement la puissance appliquée aux roues. En tout-terrain, le confort isole un peu le conducteur de l’environnement extérieur, ce qui complique la tâche. Pour déplacer un tel carrosse, mieux vaut se munir d’un attelage efficace. En cela Audi propose dans un premier temps un moteur de 3 litres TDI qui délivre 286 ch sans brutalité (6,3 s de 0 à 100km/h) mais qui monte en régime avec souplesse. Compte tenu du contexte fiscal pétrolier actuel, une technologie hybride (Mild Hybrid Electric Vehicle) a été développée, utilisant une batterie Li-Ion de 48 V – 10 Ah, qui permet de couper le moteur pendant quarante secondes et se recharge lors de la décélération. Sur la route, la bête est à son aise ; certes, le poids se fait sentir dans toutes les dimensions, mais la vocation ici n’est pas le sprint mais plutôt la course de fond dans une ambiance cathédrale.