Une ligne élégante
Apparu en 2004, le BMW X5 était alors un gros et beau SUV éloigné de la pratique du tout terrain. En 2019, la dernière génération impresionne mmédiatement par son confort. Logique puisque, pour la première fois, un 4x4 à la calandre au double haricot peut recevoir une suspension entièrement pneumatique. Oui mais voilà, si notre xDrive30d en dispose bien en option, le M50d conserve de bons vieux ressorts hélicoïdaux en acier. Quant au nouveau pack xOffroad, indisponible sur le plus sportif de ces turbodiesel, avec sa garde au sol réglable pouvant culminer à 254 mm et ses quatre modes développés pour affronter le sable, la rocaille, les graviers ou la neige, il permet désormais à ce BMW de s’éloigner sereinement des parcours balisés. Les ingénieurs « maisons » ne faisant jamais les choses à moitié, le schéma de la transmission xDrive a également été revu, le blocage du différentiel central devenant mécanique pour supporter de plus fortes contraintes. Et malgré une monte inadéquate notre X5 utilise à bon escient la moindre once de motricité pour effacer des obstacles dont on peut visualiser immédiatement le degré de difficulté sur l’affichage supplémentaire intégré à la projection tête-haute. Enfin, pour affirmer visuellement ses aptitudes inédites, les boucliers avant et arrière s’habillent de protections inférieures. Du côté du M50d, un kit carrosserie pour le moins suggestif se conjugue avec la dernière évolution de l’incontournable six cylindres en ligne common rail qui compte pas moins de quatre turbos pour avouer fièrement 400 ch. De quoi réaliser des performances « canons » mais aussi procurer beaucoup d’agrément avec tout juste 4 secondes pour passer de 80 à 120 km/h. La sonorité du bloc est également parmis l’une des plus mélodiose qui soit. Ce beau gabarit surprend également par une agilité peu commune, surtout avec près de 2,5 t affichées sur la balance. Son secret réside surtout dans un essieu postérieur directionnel proposé contre supplément. Idéal pour mouvoir 5 m de long sur 2 m de large, ce système raccourcit le rayon de braquage et facilite les manoeuvres. A moins de 60 km/h, l’arrière tourne donc de quelques degrés dans le sens inverse du train avant, ce qui a aussi pour conséquence d’optimiser la réactivité lors des changements de cap. Plus vite, toutes les roues s’orientent dans la même direction pour cette fois enrouler les courbes.
Le très grand luxe
En pénétrant dans son vaste habitacle, impossible de ne pas s’apercevoir que le X5 a franchi un nouveau cap en termes d’équipement et de technologie, la sellerie cuir, les sièges et le volant à réglages électriques ou une planche de bord alignant deux écrans de 12’’3 faisant partie de sa configuration de base. Un bon début que nos versions d’essai subliment au travers d’un nombre impressionnant d’options pour dépasser au final, et c’est là que le bât blesse, les 100 000 € !
Avec son V8 de 530 ch, le M50i impréssionne. Mais plus encore que la performance pure, c’est l’agrément distillé par ce BMW qu’il faut mettre en avant. Un plaisir que l’on peut d’ailleurs partager en famille, la banquette arrière faisant grand cas du bien-être de ses passagers, qui profitent tout autant de l’excellent niveau d’équipement. De même, rien à craindre pour les bagages, un volume de coffre annoncé pour 580 l permettant de voir venir... sauf en cas de déménagement, la forme en arche du pavillon limitant aux extrêmes la hauteur de chargement. Mais cela importe-t-il à une clientèle prête à débourser jusqu’à plus de 100 000 € ? J’en doute ! De même, une consommation moyenne importante et ne demandant qu’à s’envoler avec le pied un peu lourd laisse à penser qu’un M50d apparaît plus raisonnable, d’autant qu’il ne doit pas être très loin face au chrono malgré son déficit important de puissance en revendiquant « seulement » 400 ch, le couple de son 6 cylindres en ligne gavé par pas moins de quatre turbocompresseurs se montrant pour sa part supérieur.