Le 4x4 compact de Jaguar
En profitant pleinement des avantages découlant de la propulsion électrique, les designers maissons ont modelé un SUV auxlignes profilées, grâce à un court capot plongeant, et pourvu d’un habitacle généreux tirant avantage d’un empattement important. Si sa motorisation électrique s’avère d’une totale discrétion, les bruits aérodynamiques et de roulement lors du passage d’un tel véhicule sont loin d’être anodins. Doté de deux moteurs, un sur chaque train, développant 400 ch au cumul, ce Jaguar combine l’instantanéité de la délivrance du couple et la motricité imperturbable d’un quatre roues motrices pour offrir des accélérations démoniaques et parfaitement linéaires en l’absence de passage de vitesse. Collé au dossier de son siège, on peut ainsi en toute sécurité doubler une longue file de camions, les 200 km/h chrono, électroniquement limités, étant très rapidement atteints. Donné pour 480 km d’autonomie, mais pas à cette allure, il devrait être possible en respectant les limitations de parcourir plus de 200 km sur autoroute et le double en trajet urbain grâce aux 90 kWh d’une batterie Lithium-ion occupant toute la surface du plancher. Une architecture favorable au centre de gravité et donc prometteuse en matière de comportement. Tous les atouts d’une grande routière proposant une tenue de route souveraine, l’I-Pace n’a cependant rien d’une sportive, son embonpoint important – il dépasse les 2 tonnes – limitant forcément son dynamisme. Très moderne, à quelques détails près, l’équipement et l’aménagement intérieur participent à l’ambiance voluptueuse distillée à bord. Un sentiment renforcé par la présence d’une suspension pneumatique, de série sur notre First Edition, mais en option sur le reste de la gamme. Abaissant la garde au sol de 10 mm au dessus de 105 km/h au profit d’une aérodynamique déjà remarquable avec 0,29 de Cx, elle offre également l’intérêt d’augmenter substantiellement la hauteur de caisse pour s’éloigner de l’asphalte. Une hypothèse qui ne colle pas vraiment à l’image de Jaguar et qui mérite une explication. En effet, aux prémisses du développement de cette plate-forme électrique, Land Rover qui appartient au même groupe tenait la corde pour en profiter le premier. Associé à ce qui existe de mieux en matière de gestion électronique des terrains difficiles, voilà qui fait de l’IPace bien plus qu’un simple tout-chemin. Reste à aborder le problème de la recharge qui demeure l’une des grandes interrogations et préoccupations des acheteurs éventuels. Avec une batterie de cette capacité, il devient quasi impossible de se contenter d’une prise domestique, 39 h étant nécesaires.