Le successeur
Le problème avec un véhicule au physique si séduisant, c’est qu’il est toujours délicat de lui donner un successeur. Les responsables de Land Rover ont donc décidé de limiter les risques en restant, sur le plan esthétique, aussi proche que possible du modèle original. Effectivement, il s’avère presque difficile de distinguer le nouveau venu de son prédécesseur. Les différences concernent essentiellement des détails et traduisent également une montée en gamme avec en particulier l’adoption des poignées de porte affleurantes apparues sur le Velar. Et pourtant, quasiment tout est nouveau sur ce modèle. Ainsi, l’intérieur subit des transformations bien plus profondes. Comme chez ses grands frères de la gamme Range, la planche de bord accueille désormais trois écrans. L’équipement technologique progresse, l’Evoque ayant droit à une panoplie élargie d’assistances à la conduite. Ce Range reçoit également de nouvelles motorisations disposant toutes d’une hybridation légère avec une batterie 48 V venant prêter main-forte aux moteurs thermiques.
La gamme s’avère assez étendue puisqu’on a le choix entre trois motorisations essence de 200 ch, 249 ch et 300 ch, mais également trois blocs diesel de 150 ch, 180 ch, et 240 ch. C’est ce dernier dont nous disposons pour cet essai. À noter que tous les moteurs sont associés à une boîte de vitesses automatique à neuf rapports. Avec une telle puissance, nous espérons réaliser de bons chronos lors de notre séance de mesures sur circuit. Nos espoirs sont toutefois rapidement douchés, puisque l’Evoque dépasse les deux tonnes. Si la vitesse de pointe dépasse allègrement les 200 km/h, les accélérations et les reprises n’ont rien de foudroyant. Et la déception est encore plus grande au moment de relever les moyennes de consommation. Notre lourd Evoque s’approche de très près des 10 l aux 100 km, un résultat insuffisant pour un diesel moderne, qui plus est doté d’un système de micro-hybridation. Le comportement routier se montre en revanche convaincant en offrant un soupçon de dynamisme associé à un joli confort de roulage. L’insonorisation est également très efficace. Ce Land Rover nous a également fait bonne impression en quittant l’asphalte. Comme son prédécesseur, il conserve le système Terrain Response offrant différents modes de conduite. Si certains sont adaptés à un usage routier, cinq sont spécifiquement destinés au tout-terrain. Ajoutez à cela un contrôle de vitesse en descente, un régulateur de progression à vitesse constante maximisant la motricité et vous obtenez un compact aux capacités supérieures à la grande majorité des tout-chemin proposés sur le marché. Et puis cet Evoque possède quelques atouts telle une caméra reconstituant l’image du terrain sous le moteur et permettant de visualiser la position des roues. Si cela ressemble fort à un gadget, il s’avère précieux non seulement en tout-terrain, mais également en ville où il permet d’éviter les trottoirs trop agressifs pour les jantes ou de bien gérer les accès de parking trop étroits.