Le fond change, pas la forme
Land Rover joue la sécurité en présentant la nouvelle génération de l’Evoque. Dans la continuité en termes de design, pourtant, en s’installant à bord, on perçoit immédiatement un gain substantiel en habitabilité, l’empattement allongé de 21 mm profitant directement aux passagers arrière. L’ambiance, elle aussi, a évolué, le côté « so british » de l’intérieur précédent laissant la place à un ensemble jouant dorénavant la carte de l’innovation. Outre des matériaux qui se veulent écoresponsables, l’équipement multiplie les écrans HD et propose dans nombre de domaines plus de confort et de modernité. A l’exception des charnières de portes, la plate-forme n’a rien de commun avec l’ancienne, même si au côté d’un essieu arrière dérivé de celui du Velar, le train avant et la transmission intégrale désaccouplant dans certaines conditions les roues postérieures, ne subissent qu’une simple évolution. Mais qu’importe car le résultat se montre sur route des plus convaincants, le comportement gagnant en rigueur sans mettre à mal un confort qui change cependant de registre. En effet, l’amortissement adopte, tout comme la mousse des sièges d’ailleurs, une fermeté « à l’allemande ». Silencieux, le nouvel Evoque paie malheureusement cher sur la balance l’amélioration de sa qualité de fabrication associée à la conception robuste d’un véritable 4x4. Mieux vaut donc opter pour les versions les plus puissantes. Six déclinaisons, réparties équitablement entre essence et diesel, de la gamme de moteurs Ingenium s’inscrivent au catalogue. Elles seront, pour la grande majorité d’entre elles, associées sur le marché français à une hybridation légère permettant d’abaisser d’une bonne poignée de grammes les émissions de CO2. Espérons que le gain soit aussi perceptible en consommation au quotidien car, avec près de 14 l/100 km en moyenne, le P200 qui nous accompagne durant la majeure partie de cette présentation n’a rien d’économique. De plus, sa boîte automatique s’étant montrée parfois hésitante à la relance, nous gardons un meilleur souvenir de la courte prise en main du turbodiesel fort de 240 ch. Néanmoins, cela ne doit pas venir ternir un bilan très positif sur asphalte, les prestations de ce nouveau Land Rover l’étant tout autant lorsqu’on s’en éloigne. Logique, me direz-vous, la grande expertise de la marque sur le sujet faisant souvent la différence. Comme piqûre de rappel, il suffit de sentir avec quelle finesse est géré le contrôle d’allure en tout-terrain. Maîtrisant comme personne, la motricité pour franchir une difficulté ou sans prise de vitesse soudaine en abordant une forte déclivité, son efficacité n’a d’égale que la grande sérénité qu’il inspire au conducteur.