Caractère affirmé
Largement dérivé du Range Rover, la seconde génération de Sport affiche néanmoins une philosophie clairement différente. Ainsi, il offre un dynamisme routier jusque-là inconnu chez ce spécialiste du tout-terrain. Reprenant la même conception tout aluminium que son aîné, il gagne encore quelques kilos grâce à son moindre gabarit. On retrouve également la suspension pneumatique chère au constructeur anglais mais revue pour distiller un supplément de sportivité. De ce fait, ce Land Rover prend moins de roulis pour gagner en efficacité. Revers de la médaille, le confort ne se montre plus aussi impérial sur les irrégularités de l’asphalte, les pneumatiques « taille basse » optionnels en 21 voire 22’’ n’arrangeant sûrement rien à l’affaire.Après tout, il fallait bien également cultiver la différence avec le «Range» et assumer la dénomination Sport. Côté performances, le SDV6 s’en sort avec les honneurs, car sans être un foudre de guerre, il se montre tout à fait à la hauteur de la tâche, bien aidé en cela par une moderne boîte 8 automatique autorisant de franches relances. En outre, cette dernière, à la démultiplication finale très longue, optimise par là même une consommation restant sans problème sous les 10 l/100 km sur parcours autoroutier, pour grimper à 10,4 l seulement en moyenne. Un peu plus vigoureux, le SDV6, dérivé lui aussi du même bloc 3 L Common Rail, ne fait pas montre d’un appétit supérieur. Configuration inédite, le nouveau Sport est le premier «gros» Land Rover ne disposant pas en série d’une gamme courte. Ainsi à l’exception du «méchant» Supercharged qui en profite d’origine, elle passe au rang des options en SDV6 ce que certains n’hésiteront pas à qualifier de sacrilège ! Néanmoins, il convient de relativiser car avec de puissantes motorisations débordant de couple associées à une boîte automatique multipliant les rapports, cette absence n’apparaît pas préjudiciable aux capacités tout-terrain. D’ailleurs, le Sport n’a vraiment pas à rougir de ses aptitudes au franchissement puisqu’il conserve une garde au sol réglable en hauteur et un Terrain Response dont la finesse de gestion de la motricité apparaît tout simplement époustouflante. Il suffit de maintenir une pression sur l’accélérateur et l’électronique fait le reste. Idem pour le contrôle de vitesse en descente qui se montre plus performant que toute forme d’intervention humaine. En montant à bord, on s’installe dans un vrai salon, l’ambiance distillée se montrant à la hauteur de la réputation de la marque. Malheureusement, ce luxe à un prix et rares sont les acheteurs ayant les moyens de s’offrir un tel écrin, ce qui constitue sûrement son plus grand défaut.