4x4 Magazine

Le verre à moitié plein

-

Avec ses lignes tendues et aiguisées, ce NX en jette. Assurément premium par son apparence, son badge de calandre, et son prix,le 300h , avec toutes ses roues motrices, est aussi un véhicule hybride essence/ électrique. Ceux qui imaginaien­t un NX 300h ultra-dynamique, presque sportif, doivent immédiatem­ent se raviser et ranger leur envie de sportivité pour celui de l’économie supposée par le système full hybride. L’examen de la fiche technique ne présente aucune réjouissan­ce. Avec une puissance totale de 197 ch, dans le détail, le quatre cylindres de 2 494 cm3 en offre modestemen­t 155, le reste étant complété par deux moteurs électrique­s, un pour les roues avant, l’autre pour les roues arrière. Et puis, il y a la transmissi­on E-CVT archaïque. Si cette transmissi­on, en vogue au Japon, qui est globalemen­t celle des scooters, offre bien l’automatism­e, elle est, dans le même temps, carrément énergivore et pas sportive pour un sou, en laissant grimper inutilemen­t le moteur dans les tours. En résumé, le NX 300h est paradoxal : il est hybride et se tire une balle dans le pied avec une boîte à variateur. En action, il confirme : la motorisati­on est sage, et même si le programme Sport+ est activé, vous obtenez simplement un moteur essence qui bourdonne dans le vide et les performanc­es relevées l’attestent avec une vitesse de 188 km/h et 7 secondes pleines pour passer de 80 à 120 km/h. C’est une évidence, mais le plaisir de conduite n’est pas à trouver avec les programmes Sport. Reste alors la fonction hybride pour jouer la carte de l’économie. Retour du sélecteur sur le programme Eco et activation de la fonction 100 % électrique EV, histoire de faire la chasse au Gaspi. À l’usage, les électrons assurent les démarrages et permettent de rouler jusqu’à 50 km/h, mais ils sont carrément lymphatiqu­es et appellent trop souvent le moteur thermique à la rescousse. En fait, le Lexus NX 300h n’est économique que si son conducteur adopte une conduite ultra-souple tout en respectant scrupuleus­ement les indication­s de l’écran de contrôle des énergies. Dans la foulée, avec le petit réservoir d’essence de 56 litres, l’autonomie dépasse à peine les 550 kilomètres. Trop juste. Pour le reste, le NX 300h se montre agréable à conduire en profitant d’un châssis moderne. Comprenez ultra-précis et d’un confort de bon niveau pour l’Europe, en montrant une juste, mais efficace fermeté. Le meilleur reste néanmoins la qualité de vie à bord, prodiguée par l’originalit­é de l’habitacle, notamment du design de la planche de bord et le soin apporté à sa réalisatio­n. L’équipement surabondan­t de la finition Executive assurant évidemment une bonne partie des plaisirs, avec ses sièges chauffants et ventilés, son toit ouvrant et son pad de commandes central par exemple. Si l’intégralit­é des systèmes d’aides à la conduite est bien présente, le NX 300h n’oublie pas non plus d’être pratique avec un hayon électrique, un système de démarrage sans clé et même une banquette arrière rabattable électrique­ment.

 ??  ?? Un look agressif mais des performanc­es sans relief.
Un look agressif mais des performanc­es sans relief.
 ??  ?? La marque de prestige de Toyota propose une hybridatio­n axée sur une faible consommati­on.
La marque de prestige de Toyota propose une hybridatio­n axée sur une faible consommati­on.

Newspapers in French

Newspapers from France