Guide d’achat
La marque italienne propose enfin un moteur V8 offrant de 530 ch pour le GTS à 580 ch pour le très exclusif Trofeo. Il s’agit d’une version retravaillée du moteur de la Quattroporte, développé en coopération avec Ferrari et produit dans l’usine de Maranello. Pour ce premier contact nous disposons de la version GTS. Outre ce nouveau moteur, sa fiche technique reste proche de celle des Levante V6 puisqu’on retrouve la boîte de vitesses automatique 8 rapports conçue par ZF et la transmission Q4 ayant la particularité de rester 100 % propulsion en temps normal. En phase d’accélération ou lorsqu’une perte de motricité est détectée, le train avant est sollicité, assurant une répartition jusqu’à 50/50. Cette répartition, typée propulsion, et le glissement limité dans le différentiel arrière privilégient donc le dynamisme de conduite. Afin de digérer au mieux l’augmentation de puissance, la surcharge pondérale liée à l’adoption du V8 et le montage de pneumatiques plus larges, les réglages de suspension ont été revus pour offrir un meilleur agrément de conduite.
L’ESP intègre désormais l’IVC, un système de contrôle intégré doté d’un mode prédictif afin d’anticiper les situations de conduite en jouant sur les freins et le régime moteur, et non de corriger les erreurs de conduite. Sur le GTS, l’IVC est calibré pour réduire au mieux le sous-virage, et agit également sur la direction. L’habitacle fleure bon le haut de gamme et l’équipement s’avère conséquent d’origine, mais peut évidemment être complété par de nombreuses options disponibles individuellement ou sous forme de packs. Enfin, en termes de volume intérieur, le Levante reste un peu étriqué, principalement pour les passagers arrière qui doivent faire avec une assise bien courte de seulement quarante centimètres. Mais c’est là un aspect finalement secondaire sur un véhicule marqué du trident. Pour avoir eu la chance d’essayer le Trofeo et le GTS, ce dernier s’est avéré le plus cohérent. Les 50 ch chevaux d’écart sont pratiquement imperceptibles, les valeurs de couple des deux configurations moteur étant identiques. Moins brutale dans ses réactions, la boîte de vitesses du GTS offre une conduite plus souple et en accord avec une suspension efficace mais conservant toujours une dose de confort. Une caractéristique convenant parfaitement aux petites routes de la région de Reims empruntées lors ce cet essai. À l’inverse, le Trofeo se satisfait beaucoup plus d’un asphalte lisse et de grands axes. Le GTS se montre également polyvalent, son mode Offroad et son contrôle de vitesse en descente lui offrant quelques arguments en tout-terrain.