Version mazout
Le V6 turbodiesel conçu par VM Motori, et fort de 275 ch se retrouve logiquement sous le capot du Levante. Il est accouplé à une moderne boîte automatique à huit rapports et une efficace transmission intégrale, offrant tout de même la particularité de rester, en temps normal, donc en ligne droite et à vitesse constante, 100 % propulsion. Évidemment, à la moindre accélération ou amorce de perte de motricité, son essieu avant est sollicité par un contrôle de distribution de couple réagissant instantanément. Mais, du fait de cette répartition très typée, le dynamisme semble privilégié, d’autant qu’un glissement limité prend place dans le différentiel arrière. le Levante offre une tenue de route très au-dessus de la moyenne, mais sans atteindre l’excellence de certain de ses concurrents. Brouillon lorsqu’on augmente le rythme, le Maserati se révèle moins bien amorti, à tel point qu’il est préférable d’en rester au premier niveau de son mode Sport que d’opter pour un second stade affermissant inutilement une suspension devenant alors surtout inconfortable.
Mazda enrichit sa gamme SUV par un nouveau modèle qui vient se positionner entre les CX-3 et CX-5, et le nouveau venu a droit à la nouvelle motorisation Skyactiv-X, présentée comme révolutionnaire par le constructeur puisque nous sommes en présence d’un bloc essence offrant les prestations d’un diesel, au moins en termes de consommation. En clair, pour obtenir un tel résultat et sans trop entrer dans les détails, les ingénieurs maison ont adapté sur un bloc essence le principe de l’allumage par compression du diesel, en utilisant un mélange air/carburant deux à trois fois plus pauvre que celui utilisé avec un moteur essence classique. Ce mélange pauvre à des indicences directes concernant la consommation et les émissions de CO2. Néanmoins, si le moteur utilise principalement ce mode de fonctionnement lors des démarrages à froid ou des phases de pleine charge, le système s’adapte pour revenir à un fonctionnement normal. À noter également la présence en complément d’un système d’hybridation légère par alterno-démarreur. Au final, la promesse est belle, mais elle n’est pas tenue. Si le Skyactiv-X permet d’afficher des consommations moyennes inférieures à celles d’un classique bloc essence, elles ne sont pas encore au niveau de celles d’un turbodiesel. Mais c’est surtout en termes de performances que ce moteur, dont la puissance affichée est tout de même de 180 ch, déçoit. En plus d’être un simple moteur atmosphérique, à l’heure où les petits essence turbo font la loi, il est accouplé à une boîte de vitesses à la démultiplication longue. Résultat, les accélérations n’ont rien de fulgurant, tout comme les reprises. Il ne faudra donc pas hésiter à jouer du levier de vitesses pour de fréquents rétrogradages. Heureusement, la commande de boîte mécanique est un régal ! Pour le reste, ce CX-30 offre un bel agrément de conduite et propose un bon accord de suspension, faisant preuve de suffisamment de dynamisme tout en préservant le confort. Loin d’être taillé pour s’aventurer en dehors du bitume, ce Mazda possède tout de même une garde au sol de 175 mm lui permettant d’emprunter les chemins, et il est disponible en quatre roues motrices (+ 2 000 €). Cette transmission se montre particulièrement simple à utiliser puisqu’elle est entièrement gérée par la fée électronique qui se charge de répartir la puissance entre les trains avant et arrière. Dérivé d’une berline et affichant une longueur de 4,4 m, le CX-30 n’est pas en mesure d’offrir un habitacle utlra-spacieux. En revanche, il se montre bien dimensionné pour accueillir une petite famille.