Très famille, pas assez tout-terrain
Version 4x4 de la Classe B, le GLB se présente comme un SUV pour la famille grâce à ses sept places. Il est en revanche moins tout-terrain que son physique pourrait le laisser croire.
Jusqu’à présent, pour véhiculer sept personnes dans un Mercedes, il fallait un portefeuille particulièrement bien rempli. Désormais, le GLB apporte une solution plus abordable. Commercialisé sur le marché hexagonal uniquement dans la configuration proposant trois rangées de sièges, il affirme clairement sa vocation familiale. Avec ses deux sièges escamotables dans le coffre, l’intérieur propose une grande modularité, d’autant que la banquette centrale coulisse sur 14 cm. Cependant, la dernière rangée ne peut être proposée qu’à de jeunes enfants, son accès comme l’espace disponible n’ayant rien de confortable pour un adulte. Avec ses lignes trapues, taillées à la serpe, le GLB joue les baroudeurs, d’autant qu’en version quatre roues motrices, il propose un mode Offroad très complet bloquant la répartition à 50/50 et modifiant les lois de fonctionnement de l’ABS. De même, l’efficace DSR, un contrôle de vitesse en descente ajustable entre 2 et 18 km/h étant également de la partie, tout semblait réuni pour lui offrir des compétences supérieures à un classique tout-chemin. C’était malheureusement sans compter sur des impératifs aérodynamiques, un domaine aujourd’hui primordial dans la chasse aux grammes de CO2 superflus, ne permettant pas d’offrir une garde au sol digne de ce nom, c’est le moins que l’on puisse dire avec seulement 135 mm. Une suspension pneumatique réglable en hauteur serait la solution, mais elle n’est pas au programme sur ce modèle. Réalisant de belles performances grâce au 224 ch de son 2 l suralimenté, exclusivement associé à une boîte à double embrayage enchaînant ses huit rapports avec douceur et linéarité tout en restant réactive, l’agrément est indiscutablement au rendez-vous. Un sentiment renforcé par des trains roulants convaincants recevant en option un amortissement adaptatif. Plutôt souple par défaut au bénéfice du confort, il engendre, il est vrai, des mouvements de caisse assez marqués mais instantanément endigués si l’on augmente le rythme ou tout simplement en enclenchant le mode Sport. Cerise sur le gâteau, ce 250 fait preuve d’une certaine sobriété pour un moteur essence de cette puissance, en consommant moins de 10 l/100 km en moyenne. Il n’en demeure pas moins que cela implique tout de même un malus important qui n’arrange pas les choses côté finances. Commercialisé aujourd’hui uniquement dans la finition supérieure AMG Line, le GLB 4Matic s’affiche donc à un prix conséquent garantissant tout de même un équipement complet. Néanmoins, à près de 55 000 €, il faut encore remettre la main à la poche pour bénéficier de certaines options.