Hybridation trop légère
Après un épisode diesel qui ne restera pas dans les mémoires, Subaru répond à nouveau aux préoccupations du moment en introduisant une motorisation hybride. Fidèle au poste, le 4 cylindres à plat, véritable signature technique du constructeur japonais, affiche toujours 150 ch pour 2 l de cylindrée. Conservant heureusement son habituelle et efficace transmission intégrale, c’est dans la boîte que se trouve le coeur électrique de cette hybridation. En effet, un moteur développant 10 kW prend place dans une CVT, désormais incontournable chez Subaru sous l’appellation Lineartronic. Associée à une batterie de petite contenance, 6,0 kW/h seulement, cette technologie pesant 110 kg ne propose pas de mode « forçant » la propulsion en 100% électrique. Il s’agit donc d’un classique schéma où quelques kW viennent assister le thermique dans ses phases les moins favorables au rendement. Il n’influence donc pas le niveau de performances, même si les relances profitent d’un petit coup de pouce. La gamme courte disponible sur les premières générations n’est plus qu’un lointain souvenir, mais le Forester conserve quelques capacités en dehors des sentiers battus grâce à son excellente motricité et à ses 220 mm de garde au sol.Apparu avec la génération précédente, le X-Mode apporte lui aussi sa pierre à l’édifice en proposant, en fonction de la nature du terrain, deux programmations qui enclenchent un contrôle de vitesse en descente. L’hybridation est également mise à contribution, les deux types de propulsion étant alors associés immédiatement, et non à partir de 4 km/h comme en configuration standard pour offrir une réponse plus vigoureuse sur un simple filet de gaz. Des évolutions techniques qui, au final, ne métamorphosent pas la prestation d’ensemble d’un Forester, à l’image d’une esthétique qui reste elle aussi dans la lignée des modèles précédents. Un peu plus habitable, grâce à un empattement qui gagne 30 mm, la contenance du coffre reste équivalente bien que son plancher cache désormais la batterie. N’ayant rien perdu de ses qualités dynamiques, malgré une boîte à variation continue gâchant un peu le plaisir, ce Subaru voit sa dotation se bonifier avec l’apparition d’un lavage de l’objectif de la caméra de recul ou d’une reconnaissance faciale, aussi utile pour retrouver automatiquement sa position de conduite que sécuritaire en identifiant les signes de fatigue. Mais le Forester e-Boxer laisse un peu sur sa faim en ne remplissant pas véritablement sa mission sur notre marché, son impact se révélant insuffisant pour modifier la donne coté malus.