Le break à tout faire
Dans le groupe Volkswagen si on partage les plates-formes, chaque marque y apporte une ou plusieurs spécificités. Dans ce contexte, le Touareg s’était jusqu’à présent contenté d’une position en retrait tout en conservant la possibilité de proposer une gamme courte. Une alternative définitivement abandonnée traduisant la volonté clairement affichée par le constructeur généraliste de montée en gamme. Un choix justifié en priorité par les impératifs d’un marché chinois qui réclame une esthétique plus « bling bling ». Contrat rempli sur ce point, les discrètes deux premières générations faisant place à un imposant 4x4 qui ne passe plus vraiment inaperçu.Tout aussi impressionnante est la planche de bord lorsqu’on s’installe au volant. En effet, sur les hauts de gamme l’instrumentation prend la forme de deux écrans accolés gérant la quasi-totalité des fonctions. Passé le choc de la découverte de ce mur d’informations, on apprécie également la qualité de la finition intérieure et l’habitabilité qui progresse, plus particulièrement à l’arrière, le coffre affichant de son côté une contenance impressionnante. L’équipement n’est pas en reste, l’ensemble des dernières innovations répondant présentes, de l’affichage tête haute au chargeur de téléphone par induction en passant par l’aide semi-automatique au stationnement même avec une remorque. Evidemment, les assistances électroniques à la conduite sont nombreuses et optimisées par différents modes laissés au choix du conducteur au travers de l’une des dernières molettes de sélection. Revendiquant 286 ch dans sa version la plus généreuse, le V6 TDI assure un niveau de performances élevé. Néanmoins, la sportivité ne fait assurément pas partie des priorités du dernier Touareg, qui privilégie une tenue de route avant tout confortable et sécurisante. Particulièrement révélatrice est sur ce point la gestion de la boîte automatique et de ses quatre roues directrices optionnelles. Privilégiant l’agrément, la première apparaît parfois bien peu réactive. A l’identique, en inversant l’angle de braquage du train arrière à partir de seulement 37 km/h Volkswagen privilégie la stabilité à la vivacité. Enfin, ce luxueux 4x4 n’a pas totalement baissé les bras lorsqu’il s’agit de s’aventurer en dehors des sentiers battus. Déjà très correctement armé dans sa définition de base en conservant un efficace contrôle de vitesse en descente à l’allure ajustable, il retrouve au travers d’options de réelles aptitudes à effacer les difficultés, avec en premier lieu une suspension pneumatique permettant d’augmenter la garde au sol.