AD Intérieurs, le casting 2017
Du 6 au 20 septembre à la Monnaie de Paris, l’exposition AD Intérieurs célèbre le travail des décorateurs. Voici les 10 talents qui y présenteront leur espace sur la thématique de la matière. Bois, cuir ou coquillage... à chacun son terrain d’expérimentat
Denis Montel (RDAI), le jonc new look Son projet
Denis Montel définit un univers créatif qui passe par des gestes architecturaux forts et de subtiles mises en avant de matériaux. À la Monnaie de Paris, il érige un pavillon de bois cintré et jonc accueillant une salle à manger intimiste. Cette construction géométrique organisée autour du cercle, figure constante dans ses projets, renvoie aux arches des cathédrales gothiques autant qu’aux maisons de thé japonaises.
Son parcours
Depuis 2009 à la tête de RDAI, agence créée en 1972 par Rena Dumas, Denis Montel poursuit la collaboration historique de l’agence avec la maison Hermès – on lui doit la très belle boutique de la Rive Gauche comme celles de Miami et Singapour – et développe de nouveaux projets avec Elie Saab, Wolford ou Rémy Martin.
« Chacun de mes projets interroge et rend hommage à un matériau, souvent naturel. »
« Pour nous, la force d’un décor, son énergie, découle de rapprochements stylistiques électriques. »
Oitoemponto, l’or en panoramique Leur projet
Les personnages sont fantasques, hauts en couleur, leurs décors aussi. Artur Miranda et Jacques Bec, fondateurs de l’agence Oitoemponto, insufflent à leurs intérieurs un glamour qui passe par l’emploi de mobilier vintage mêlé à leurs propres créations au chic ravageur. Ils aiment s’amuser, n’ont peur de rien, leurs réalisations ont du souffle. Des lés de papier peint panoramique d’esprit Art déco japonisant, imprimés or ton sur ton, envelopperont à la façon d’un immense paravent le boudoir qu’ils mettent en scène pour AD Intérieurs.
Leur parcours
Basés à Porto depuis le début des années 1990, Artur Miranda et Jacques Bec y animent leur agence qui, outre l’architecture intérieure et le design, réalise des projets architecturaux d’envergure.
Daniel Suduca et Thierry Mérillou, la broderie de céramique Leur projet
Les deux compères ont le goût des beaux objets, des matières naturelles et des tonalités douces ; ils définissent une nouvelle forme de classicisme on ne peut plus français. Les murs de leur espace seront tapissés de velours amande brodé, à la façon d’une robe haute couture, d’un semis de feuilles en céramique kaki réalisées par l’artiste portugaise Bela Silva.
Leur parcours
Formés à l’École spéciale d’architecture et à l’École du Louvre pour l’un, à Penninghen pour l’autre, Daniel Suduca et Thierry Mérillou ouvrent à Toulouse, au début des années 1990, la Galerie Saint Jacques, lieu relevant du cabinet d’architecture autant que de la galerie d’antiquités du xxe siècle. Ils y présentent des pièces de Jean Royère, Jacques Adnet ou André Arbus, oeuvres que l’on retrouve sur leurs chantiers, mêlés à des créations contemporaines ainsi qu’au mobilier qu’ils dessinent.
« Nous avons voulu collaborer avec la céramiste Bela Silva parce que son exubérance apporte une note surréaliste à notre salon. »
Isabelle Stanislas, le béton sophistiqué Son projet
Architecte avant tout dans son approche, mais aussi décoratrice et designer, Isabelle Stanislas est réputée pour ses agencement d’intérieurs minimalistes, rigoureux et luxueux. Elle conçoit pour AD Intérieurs une cuisine faisant office de salon qui laisse la part belle au béton. « À travers une pièce conviviale, je tenais à démontrer que le béton, qui est un de mes matériaux de prédilection, possède une délicatesse, une douceur et une sophistication que l’on ne lui reconnaît pas toujours. » Luminaires en laiton doré, table roulante en cuivre et éléments de cuisson métallisés apportent une touche lumineuse à son espace.
Son parcours
Avec son agence So-An, fondée en 2000, Isabelle Stanislas crée des intérieurs privés aussi bien que des espaces pour Schiaparelli, Cartier ou Roger Vivier.
« Les gens voient le minimalisme comme quelque chose de raide et masculin. Pour moi, c’est une forme de simplicité, plutôt douce et féminine... »