L’automobile
Comme la villa Empain, à Bruxelles, devant laquelle elle pose, la nouvelle Porsche Panamera allie le luxe à des lignes dont tout superflu est exclu.
Entre la nouvelle Porsche Panamera et la superbe villa Empain, à Bruxelles, une histoire de lignes, de faste et de rigueur.
Michel Polak, l’architecte de la villa Empain, aurait pu dessiner la nouvelle Porsche Panamera, tant ses lignes sobres et acérées rappellent celles de ce bijou d’architecture Art déco bâti à Bruxelles en 1930 ; et tant son propos stylistique semble le même que celui du constructeur allemand. Le luxe, oui, mais dans sa représentation la plus simple : pour la villa Empain, oscillant entre rigueur et raffinement ultime dès la façade, stricte mais entièrement habillée de granit de Baveno serti de laiton, tandis qu’à l’intérieur se déroulent les bois les plus exotiques et précieux. De son côté, la Panamera dans sa deuxième version s’est débarrassée de sa silhouette maladroite et son environnement s’est vu simplifié pour laisser place à un immense écran tactile. Elle conserve néanmoins des dimensions hors normes (5,05 m de long pour 1,94 m de large) qui la classent définitivement comme la limousine la plus sportive de son secteur ou, plus certainement encore, comme la sportive la plus confortable du moment (à tester, le programme de massage pour les passagers, à l’arrière). Mais le plaisir ne s’arrête pas là : il démarre dans le silence d’une motorisation hybride qui lui permet de tenir ainsi durant 50 km, avant que le moteur V6 de 330 chevaux (soit 462 chevaux en tout) ne se mette à rugir une fois les 140 km/h atteints, avec cette fameuse voix grave qui agit comme une piqûre pour vous rappeler que vous êtes bien dans une Porsche, et nulle part ailleurs.