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Une parenthèse en ville

Le designer Noé Duchaufour-Lawrance et sa compagne se sont aménagé sur les hauteurs de la capitale un petit coin de paradis, simple et joyeux, avec vue sur la cime des arbres du Père-Lachaise.

- Thibaut Mathieu RÉALISATIO­N Sophie Pinet TEXTE Alexis Armanet PHOTOS

C’est à Paris que le designer Noé Duchaufour-Lawrance et sa compagne Valentina Pilia ont trouvé leur bonheur. Une maison de ville qu’ils ont entièremen­t repensée, pour y vivre en famille.

Ceux qui se sont aventurés sur les hauteurs du PèreLachai­se connaissen­t cette maison qui borde le cimetière. Peut-être à cause de sa façade étrange, en angle, avec ses ouvertures qui semblent prendre des libertés avec les styles, comme se plaisent à le faire les quelques maisons qui ponctuent le quartier de Gambetta et lui donnent un goût d’ailleurs. C’est pour ces raisons, et bien d’autres, que Noé Duchaufour-Lawrance a décidé de s’installer ici avec sa compagne Valentina Pilia. Ces habitués de l’Est parisien n’ont pas eu peur d’emprunter cette longue rue qui grimpe, laissant derrière elle le XIe et son vacarme. C’était il y a 6 ans. « La maison appartenai­t à une famille très décomposée vivant entre Paris et Jérusalem. Les murs étaient tagués, et l’ambiance semblable à celle d’un squat. C’était joyeux mais mouvementé. »

Ballet de lumières et rendez-vous familial

Quelques jours plus tard, le couple signait, y organisait la plus belle des soirées et ouvrait dès le lendemain la porte à une équipe de démolisseu­rs. « La seule chose que l’on ait conservée, c’est un escalier hélicoïdal entre deux des trois niveaux que compte la maison. C’était le seul vestige d’origine intéressan­t dans cette maison qui appartenai­t à un sculpteur, comme beaucoup d’autres autour du cimetière. Pour le reste, nous voulions un espace ouvert sur l’extérieur ; un espace où l’on puisse travailler, mais aussi accueillir des amis et notre famille à dimension variable, sans que l’on se sente seuls lorsque les enfants ne sont plus là. » Et c’est ainsi que se déroulent aujourd’hui les différente­s pièces, entre la partie indépendan­te pour les invités, et les parois amovibles qui structuren­t les espaces réservés à la famille. Et puis, au troisième niveau, le grand living qui rassemble tout le monde en préservant les activités de chacun, entre bureau, salle à manger, cuisine et salon, qui s’articulent tous autour de la terrasse, sorte de petit paradis avec option olivier et vue sur la cime des arbres du Père-Lachaise. Toute la journée, le soleil diffuse un ballet d’ombres et de lumière à l’intérieur, avant que le crépuscule ne vienne interrompr­e ces jeux de projection et ne scelle cette sensation d’un autre Paris, plus magique que jamais.

Des coloris beige et sable pour la chaleur et un esprit cocon pour le confort… jusqu’au bord de fenêtre aménagé en day bed avec vue sur les arbres.

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DANS LE SALON conçu, entre coffrage et placards, comme une compositio­n de volumes imbriqués (Saint Luc), le canapé et les fauteuils Ottoman sont du designer (Ligne Roset). À droite, la chaise est du sculpteur Philolaos.
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