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Une atmosphère intense

Du noir et encore du noir, éclairé par des touches de couleurs fortes : l’appartemen­t du créateur Sylvester Koziolek est un superbe écrin pour sa collection de meubles moderniste­s.

- TEXTE PHOTOS

À Berlin, le créateur Sylvester Koziolek a voulu son appartemen­t comme un écrin très sombre et très coloré pour sa collection de meubles moderniste­s.

Marion Bley Ludger Paffrath LE PETIT SALON

J’ai commencé par casser tout ce qui n’était pas porteur, pu j’ai tout peint en noir, les murs, le parquet, même les fenêtres ! » raconte Sylve er Koziolek, l’heureux propriétai­re des lieux. Il s’e in allé à la fin des années  dans cet appartemen­t du quartier de Mie, tout proche d’Alexanderp­latz, dans l’ancienne partie e de Berlin. Un quartier de créateurs et d’arti es où il se sent, lui le décorateur de cinéma/ archite„e d’intérieur/ yli e, comme un poisson dans l’eau. Dans ces  m2 au premier étage, il travaille et reçoit ses clients dans les e‰aces de réception donnant sur la rue, alors que les e‰aces privés s’ouvrent, à l’arrière, sur un parc. « Après ce e phase “dark”, et parce que je me su entretemps familiar é asi bien avec le travail du Bauha qu’avec celui de Le Corb ier sur la couleur, j’ai ajouté un bleu assez foncé, pl foncé d’ailleurs que celui de Le Corb ier qui était trop vif pour les volumes de mon appartemen­t ancien, très diƒérent de l’archite„ ure modern te. » À cee époque, Sylve er Koziolek hérite, d’un vieil ami parisien, de quelques meubles de Charloe Perriand et de Jean Royère. Ils viennent apporter comme un écho français à d’autres pièces de l’appartemen­t, dans le yle Art déco allemand, signées Bruno Paul et Josef Hillerbran­d. « Et les appliques de Royère sont la ra on même de l’éclairc sement progressif de mon appartemen­t : elles avaient besoin d’être m es en valeur par un fond clair, dont a „ e. Quant au canapé Ours polaire, c’eŒ tout naturellem­ent chez Steiƒ, un célèbre fabricant de jouets en peluche allemand, que j’ai trouvé l’épa velours de mohair pour le recouvrir – une vraie fourrure ! » Enfin, un accrochage de tableaux modernes allemands et tchèques complète cee atmo‰hère très intense, éclairée par une belle séle„ ion de céramiques contempora­ines.

 ??  ?? joue sur les accords de couleurs, avec un crème lumineux et un aubergine profond relevés de vert émeraude, sur les fauteuils de Pierre Jeanneret et le tapis de Jindrich Halabala. Sur la table basse de Charlotte Perriand, une céramique de Rolf Weber. Au...
joue sur les accords de couleurs, avec un crème lumineux et un aubergine profond relevés de vert émeraude, sur les fauteuils de Pierre Jeanneret et le tapis de Jindrich Halabala. Sur la table basse de Charlotte Perriand, une céramique de Rolf Weber. Au...
 ??  ?? 1. DEPUIS LE PETIT SALON et son fauteuil de Pierre Jeanneret, la vue s’étend vers le salon et ses grandes fenêtres sur rue. Autour du tapis de Bruno Paul, à gauche un cabinet de Josef Hillerbran­d, à droite un meuble d’appui de Charlo e Perriand,...
1. DEPUIS LE PETIT SALON et son fauteuil de Pierre Jeanneret, la vue s’étend vers le salon et ses grandes fenêtres sur rue. Autour du tapis de Bruno Paul, à gauche un cabinet de Josef Hillerbran­d, à droite un meuble d’appui de Charlo e Perriand,...
 ??  ?? 2. DANS LE BUREAU, une table Forme Libre de Charlo e Perriand et deux fauteuils de Pierre Jeanneret, sous une suspension de Jean Royère et sur un tapis de Josef Hillerbran­d. Au premier plan, la table basse est de Jean Prouvé.
2. DANS LE BUREAU, une table Forme Libre de Charlo e Perriand et deux fauteuils de Pierre Jeanneret, sous une suspension de Jean Royère et sur un tapis de Josef Hillerbran­d. Au premier plan, la table basse est de Jean Prouvé.

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