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L’agenda du mois

- PAR Laurence Mouillefar­ine

Des quilts amish chez Piasa, Design Miami/Basel 2019, Maurice Marinot à Venise… les événements de ce printemps.

Du 17 mai au 29 juin La tapisserie à l’honneur à la Galerie Chevalier

Belle idée que cette rencontre entre deux maîtres de la tapisserie moderne, Jean Lurçat et Mathieu Matégot. Si l’un est figuratif et l’autre abstrait, le dialogue met en lumière la liberté de leurs compositio­ns et la richesse de leur palette. Des meubles de Matégot, prêtés par la galerie Mathieu Richard, et des céramiques de Lurçat ponctuent la subtile scénograph­ie.

Jean Lurçat – Mathieu Matégot, face à face, Galerie Chevalier, 25, rue de Bourgogne, 75007 Paris. galerie- chevalier.com

Le 29 mai Quilts amish chez Piasa

Une collection de trente- cinq « quilts » arrive de l’est des États-Unis pour se disperser à Paris. Ces couverture­s surpiquées étaient confection­nées par les femmes amish et mennonites. Ouvrages modestes qu’elles cousaient à plusieurs, l’imprimé étant interdit dans ces communauté­s. Appréciés pour leurs motifs abstraits, ces courtepoin­tes ont aujourd’hui quitté les lits pour s’exposer aux murs. ( En photo, Snowflake, en coton, Pennsylvan­ie, 1880.)

Abstractio­n in Craft, design américain, Piasa, 118, rue du Faubourg- SaintHonor­é, 75008 Paris. piasa.fr

Du 11 au 16 juin Design Miami/Basel 2019

Les amateurs d’arts décoratifs courent à Bâle où la foire Design Miami/ Basel s’installe comme chaque printemps. Elle se révèle de plus en prisée pour les pièces historique­s qu’on peut y trouver. Parmi les quelque quarante galeristes internatio­naux, remarquons qu’une quinzaine arrivent de Paris. Jacques Lacoste dédie son stand aux créateurs des années 1950, dont Jean Royère, son chouchou (en photo, fauteuil Copenhague, faisant partie d’une paire). L equel Royère apparaît également en majesté chez Aline Chastel-Maréchal, l’antiquaire revenant à Bâle après cinq ans d’absence. Pascal Cuisinier y déploie les luminaires de Pierre Guariche, designer de l’aprèsguerr­e. Maria Wettergren défend, avec un enthousias­me indéfectib­le, les sculptures textiles d’artistes scandinave­s. Quant à Eric Philippe, f idèle aux décorateur­s américains, il dévoile un meuble iconique de Robsjohn- Gibbings, grande table en noyer blond aux formes mouvementé­es baptisée Mesa, une sorte d’interpréta­tion des paysages rocheux vus du ciel. Vertigineu­x.

Design Miami/Basel, Messeplatz. 10, Bâles. artbasel.com

Le 28 mai Un bureau de Ponti chez Artcurial

La mémorable exposition Gio Ponti du musée des Arts Décoratifs à peine démontée, un meuble qui y figurait – un bureau produit par Rima en 1955 (en photo) – est proposé aux enchères, auréolé de ce nouveau pedigree. Si une partie de cette vente de design est dédiée aux Italiens, une autre section, intitulée Curiosa, met en lumière « un génie méconnu ». Il s’agit d’un certain Joseph Muller, fabricant de meubles et objets, artiste autodidact­e.

Design, Artcurial, 7, rond-point des Champs- Élysées, 75008 Paris. artcurial.com

Du 15 mai au 13 juillet Envol d’oiseaux à L’École des Arts Joailliers

Un paradisier batt ant des ailes, des inséparabl­es sur leur branche, un cygne rigolo chaussé de skis... Les cent broches réunies fi gurent toutes des oiseaux. Ces bijoux, nés aux XIXe et XXe siècles, signés Baugrand, Cartier, Sterlé (en photo, broche Oiseau), Mellerio et Van Cleef & Arpels sont accompagné­s de gravures, dessins et peintures confiés par le Museum national d’Histoire naturelle. Une exposition de haute volée.

Paradis d’oiseaux, L’École des Arts Joailliers, 31, rue Danielle- Casanova, 75001 Paris. lecolevanc­leefarpels.com

Le 21 mai Le design chez Christie’s

Qu’ils sont fiers de leur provenance, ces objets ! Le masque créé par Lambert- Rucki et Dunand f igurait c hez K arl Lagerfeld. Les vingt boîtes de Line Vautrin (en photo) appartienn­ent à une même collect ion. Quant à la sculpture de Diego Giacometti, c’est la dernière oeuvre qu’il ait réalisée. Destinée à un garçon de treize ans, la Chauve-souris lui fut inspirée par un récit, La Tante de Frankenste­in, que le gamin lui aurait raconté. Émouvant, non ?

Design Sale, Christie’s, 9, avenue Matignon, 75008 Paris. christies.com

Jusqu’au 28 juillet Maurice Marinot exposé à Venise

Formé à la peinture, proche des Fauves, Maurice Marinot découvre le verre par hasard. Si ses premières pièces sont émaillées, l’artiste ne cesse d’explorer techniques et décors durant vingt ans. En soufflant le verre, il capture des bulles dans la matière. En le gravant à l’acide, le taillant à la roue, il donne à la surface de ses flacons des effets de brume ou de givre craquelé (comme vu sur la photo).

Maurice Marinot, the glass 1911-1924, Le Stanze del vetro, île de San Giorgio Maggiore, Venise. lestanzede­lvetro.org

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