Vent de changement à la Tefaf
Une mini révolution enclenchée l’an passé dans les sections design et arts premiers du salon de Maastricht attire dans sa foulée de nouvelles galeries et des collectionneurs en quête de perles rares.
Au salon de Maastricht, de nouvelles galeries font leur apparition dans les sections design et arts premiers.
Le plan de la Tefaf, la foire de Maa richt, fait songer au jeu des chaises musicales. À peine un exposant se dési e-t-il qu’un concurrent s’empresse de prendre sa place ! La manife ation di ose toujours d’une longue li e d’a ente et, ce e année, moult changements sont annoncés au sein de la se ion Design. Celle-ci accueille pour la première fois les galeries Cha el-Maréchal, Jacques Laco e, Lefebvre, tous éciali es des arts décoratifs du e siècle, et venant de Paris. Maria We ergren y fait également son apparition, chaleureuse Danoise Parisienne d’adoption qui met à l’honneur le design nordique, ses textiles, son mobilier, ses verreries. Pour défendre les créations contemporaines, arrivent la Carpenters Workshop Gallery du Royaume-Uni et Friedman Benda des États-Unis.
Autre mini révolution opérée lors de la précédente édition et renouvelée ce e année, les ands des arts premiers ont été rapprochés des arts décoratifs. C’e ainsi que voisinent des masques rituels africains et des portraits de saints, illu rés par un ensemble de vitraux composés par le peintre préraphaélite Edward Burne-Jones et qu’a dénichés l’antiquaire Oscar Graf. Ô mélange des cultures. Bernard Dulon, marchand d’art tribal, se réjouit de ce e initiative. « Ça change tout ! No bénéficions des mêmes clients que les galeries d’art moderne ou de design. Or, lorsque no étions coincés à l’autre extrémité du salon, entre l’archéologie et les pendules anciennes, no ne les voyions pas, ils n’avaient de venir j qu’à no . » Tous, néanmoins, ne semblent pas trouver leur compte dans ce e nouvelle di osition.
Anthony Meyer, figure du marché de l’art océanien et fidèle de la Tefaf, déclare forfait en . Pour le remplacer, voici Yann Ferrandin, son confrère parisien dont la curiosité embrasse aussi bien les produ ions de Côte d’Ivoire, de Papouasie-Nouvelle-Guinée que des Indiens d’Amérique.
À l’évidence, les Français se font de plus en plus nombreux à traverser la Meuse pour aller à Maa richt. Ils représentent exposants (sur ), soit le deuxième taux de participation après les Britanniques.
Au rang de nos compatriotes, on remarquera, dans l’allée des antiquaires, la présence de Mathieu Néouze qui s’intéresse aux mouvements pla iques éclos au tournant des e et e siècles. Quant à Jean-Chri ophe Charbonnier, il fait son entrée en fanfare, accompagné de ses parures guerrières de l’ancien Japon. À côté de casques en métal, beaux comme des sculptures, l’armure d’un seigneur du plus haut rang, laquée d’argent, brillera sur son and. Elle fut admirée, il y a deux ans, au musée Guimet le temps de l’exposition Daimyo. Quel conservateur de musée va-t-elle conquérir ? Au moment de la Tefaf, ils accourent, tous, au profond des Pays-bas. À chaque édition, on y voit de la part des organisateurs comme un exploit.
TEFAF, the European Fine Art Foundation, du 7 au 15 mars, au MECC, Centre des expositions et des congrès, Maastricht. tefaf.com