Une grande signature d’occasion ( 1)
Ce qu’il faut savoir selon les marques et les modèles : les fusils anglais
Dans notre précédent numéro, nous vous aidions à dénicher une bonne arme d’occasion en vous expliquant comment effectuer vous-même les contrôles essentiels. Voici maintenant, marque par marque, ce qu’il faut savoir et vérifier afin de bien acheter. Cela, même si les pièges, dans le cas d’une arme en bon état, sont très rares.
tout seigneur tout honneur, ce premier rendez-vous pour passer au crible les grands noms de l’arme fine, est consacré aux marques anglaises.
Boss
Si la qualité de la réalisation est unanimement reconnue, la production signée Boss & Co a parfois été qualifiée de complexe, fragile et capricieuse. La fameuse monodétente à tourelle puis le superposé sont certainement à l’origine de cette prévention que mon expérience tend à réfuter. Le fonctionnement du juxtaposé est sans problème, sa platine parfaitement fiable et l’éjection, bien que faisant appel à des ressorts à boudin, considérés comme manquant de noblesse, puissante et peu sujette à déréglage. Les problèmes autour de la monodétente proviennent d’un recrossage ou d’un réencastrement des platines ou de la sous-garde. Sujet polémique, le superposé Boss est l’exemple d’une technique guidée par une recherche esthétique. Si les platines reprennent le classique ressort arrière des express, leur armement est original. Les armeurs, montés sur le corps de platine, permettent un verrou très bas. Un basculage révolutionnaire – le canon s’accrochant dans deux pièces pivotant dans la bascule – entraîne une remarquable longévité en préservant l’exceptionnel arrondi du dessous du fusil. Le fameux fer du devant Boss, s’il offre au crossier l’occasion de prouver ses capacités, autorise une parfaite liaison avec le bois. Grâce à l’idée de séparer la pompe du fer de devant, on évite de fragiliser le bois sous le canon. Sur son principe, le mécanisme d’éjection est largement inspiré par celui du juxtaposé de la firme. Sa seule fragilité est la rupture des tiges-guides des ressorts à boudin chargés de frapper les tire- cartouches, ce qui ne l’empêche d’ailleurs pas de fonctionner. Il faut en revanche mettre en garde l’amateur sur le coût astronomique d’un canon neuf chez le fabricant. Et les solutions alternatives seront de toute façon onéreuses et il est peu de professionnels qui en possèdent la compétence.
Churchill
Si vous recherchez un canon très court ( 63,5 cm) avec une grande signature, le fameux Modèle XXV fera votre bonheur. Les classiques