Armes de Chasse

Simplifiez votre choix

La bonne cartouche parmi 5, 10 ou 15

-

Il n’est pas facile de choisir un calibre, et les récentes « libération­s » ont encore élargi les possibilit­és. Mais jusqu’à quel point ? Quelles sont les bonnes cartouches ? Nous en avons sélectionn­é cinq auxquelles nous avons opposé un challenger : 5 matchs, 10 calibres plus 5 outsiders. De quoi trouver votre calibre, celui à l’aise partout où vous l’emmenerez, ou presque…

En nous lançant dans la réalisatio­n de ce dossier, nous avons commencé par établir quelques critères simples et à peu près assimilés par l’ensemble des chasseurs, histoire de faire litière des idées reçues et de procéder à des comparaiso­ns aussi objectives que possible entre les calibres déjà bien implantés en France et ceux qui les rejoignent ces temps-ci. Ces critères sont la masse des projectile­s proposés, les vitesses restantes à 100 et à 200 m, les énergies cinétiques et les quantités de mouvement aux mêmes distances. Le but de la manoeuvre étant de vous permettre de comparer les calibres disponible­s, notamment les « petits nouveaux », légalisés le 7 septembre dernier. Nous avons ensuite fait concourir les calibres retenus en cinq matchs, opposant tour à tour les standards, les magnum américains classiques, les « libérés », les lourds et lents et les magnum surpuissan­ts. Le but étant de vous délivrer un certain nombre d’informatio­ns, et même des arguments, rarement disponible­s. Qu’est-ce qui au fond peut bien séparer une 7 x 64 mm Brenneke, ancestrale « valeur sûre », d’une .270 Winchester ? Vaut- il mieux, tant qu’à basculer vers l’un de ces calibres récemment « acquittés », choisir une carabine en .30-06 Springfiel­d ou en 8 x 57 mm IS ? Où ranger le .308 Winchester ? Faut-il choisir un 7 mm Remington magnum ou lui préférer le .300 Winchester magnum ? Le .30 R Blaser peut-il, au coin du layon, se substituer à une 9,3 x 62 mm ou à une 9,3 x74 mm R ? Et entre les nerveux 8x68 S et .300 Weatherby magnum, qui l’emporte ? Ne perdons pas de vue que le véritable « boulot » d’une cartouche est accompli par le projectile qu’elle expédie. Tout le reste est accessoire et largement subjectif. Qu’on veuille ou pas rester fidèle à une marque ou à un type de carabine est une chose qui ne se raisonne pas. Bien entendu, certains se mordront les doigts de choix inadaptés à leur mode de chasse ou aux biotopes qu’ils parcourent, qu’ils se soient laissé in - fluencer par un très bon vendeur ou par les discussion­s d’après-traque.

Tout prendre en compte ?

Dans ce qui définit l’efficacité de tel ou tel couple arme-munition, on peut ranger nombre d’éléments, même si tous n’ont pas, objectivem­ent, la même importance. Ainsi la notion de distance de réglage optimale (la fameuse DRO) ne présente pas le même intérêt pour celui qui ne chasse qu’en battue de sangliers que pour celui, plus éclectique, qui tient à passer avec la même arme et si possible avec la même munition des chasses d’altitude, des approches des capridés ou des cervidés à l’affût semi-nocturne de la bête noire, avant de boucler la boucle en battue. C’est évidemment beaucoup demander. En tout cas, quelques principes fondamenta­ux doivent rester présents à l’esprit. D’abord la surface frontale du projectile. Elle avantage les gros calibres, à juste raison, et suffit à ex - pliquer le succès que rencontren­t toujours les cartouches de 9,3 mm ou approchant­es. Mais cette surface frontale ne suffit pas à elle seule. Il y faut une vitesse raisonnabl­e – malgré l’étiquette qui souligne que le prix à payer s’appelle le recul. On est en droit de s’interroger sur le bien-fondé de l’existence de carabines à canons très courts chambrés pour des munitions de fort volume : comme tous les compromis, celuici pourra fort bien ne pas procurer les résultats qu’un examen rapide peut laisser envisager.

 ??  ?? Des calibres de plus en plus nombreux, très différents… Pour faire la même chose ?
Des calibres de plus en plus nombreux, très différents… Pour faire la même chose ?

Newspapers in French

Newspapers from France