Notre outsider : le .308 Winchester
La cartouche de .308 Winchester, mise au point juste après la Seconde Guerre mondiale, fait appel à un étui de moindre capacité que la .30-06. Corollairement, les balles les plus lourdes « mangent » un peu de cette capacité en poudre, ce qui change rien ou pas grand-chose lorsqu’on parle de tir de battue, d’approche ou d’affût. Dire que la différence entre les deux américaines est peu importante est un simple constat de performance pratique. Dans la réalité du terrain, la .308 Winchester est limitée à l’emploi de balles de 180 grains/11,7 g à 190 grains/12,3 g. Celles-ci suffisent amplement en battue de sangliers ou de cervidés, où les tirs se font à des distances très courtes. Pour l’approche, l’affût, les projectiles de 165 grains/10,7 g font parfaitement l’affaire – comme toujours si on les dépose aux bons endroits après avoir réfléchi quelques instants à leur construction et à celle du gibier poursuivi. Généralement très précise, la .308 Winchester est une cartouche extrêmement « flexible » d’emploi et délivre sans doute toute la puissance nécessaire. Elle est évidemment tout à fait maîtrisable en ce qui concerne son recul. On la trouve presque partout. Privilégions les balles modernes dans cette cartouche. De la Nosler Partition aux dernières incarnations des balles monométalliques Barnes, GPA, Sauvestre FIP, E-Tip, GMX, etc., sans oublier les nombreuses balles à noyau soudé pour la chasse de la bête noire, elles nous donnent pénétration assurée, fréquentes sorties du corps du gibier et une enviable létalité.