.300 Win. Mag contre 7 Rem. Mag
Les magnum moyens comparés
Ces calibres magnum ont beau avoir été conçus pour les Américains, ils n’en sont pas moins de véritables best-sellers dans notre pays. Lequel l’emporte et pouvons-nous confier le rôle de l’outsider au .270 WSM ?
Magnum » est un mot magique pour bien des gens. Paresse intellectuelle aidant, on en arrive au consensus selon lequel « plus c’est puissant, mieux ça vaut ». Le terme est né en Angleterre à une époque différente de la nôtre. Il est resté, même si on lui associe gaiement tout à la fois la présence d’une ceinture et la notion de capacité de l’étui. La notion de magnum repose sur le simple fait que, à masse et autres caractéristiques égales, une balle ne peut aller plus vite qu’en augmentant la charge de poudre. Meilleure tension de trajectoire et recul augmenté en sont les résultats incontournables. Autrement dit, une cartouche magnum est faite pour tirer plus loin, et si possible avec des projectiles lourds pour le calibre. Deux calibres se sont taillé une place enviable : le .300 Winchester Mag de 1963 et le 7 mm Remington Mag apparu en 1962. Que cela soit avant tout dû à la présence sur le marché français de « merveilleuses » carabines semi-automatiques n’est un secret pour personne. Simplement, la réduction des longueurs des canons qui a accompagné cette pacifique invasion se traduit par une autre réduction, significative, des performances balistiques. Depuis un canon de 51 ou 52 cm, la .300 Winchester Mag s’apparente à la fameuse .30- 06 et la 7 mm Remington Mag s’approche de la 7x64 mm Brenneke, chose qu’il est assez facile de constater en relevant les vitesses réelles que procurent ces armes et en les comparant avec celles que nous donnent les canons de 62 à 68 cm des carabines à verrou. Simple affaire de compromis, toujours plus ou moins boiteux et rarement raisonné. Seule échappatoire, la conception des balles, pour autant que cela fasse une quelconque différence lorsque les tirs sont effectués à moins de 70 m. Cette notion de vitesse doit être examinée en tenant compte des vitesses d’impact, dont le rôle demeure très important puisqu’il détermine la per-