Notre outsider : le .35 Whelen
Directement dérivée de la cartouche emblématique de .30-06, cette création américaine des années 1920 emploie des balles de l’ordre de 9,1 mm de diamètre. Arrivée chez nous avec certaines armes signées Remington, elle n’a pas grand-chose à envier à notre 9,3 x 62 mm, quel que soit le point de vue auquel on se place. Ce qui fait la différence, à l’instant du choix, c’est l’arme et elle seule : si on préfère une semi-automatique ou une carabine à pompe, et devant la rareté jusqu’à récemment des armes européennes de ces types, il devenait plus facile de choisir. Poids de balle et performance terminale étant étroitement liés, les services rendus sont identiques à ceux que propose la 9,3 x 62 mm, qui emploie cependant des balles plus lourdes. Le reste est largement une question de budget et de préférences personnelles. Conçue dès ses débuts pour le tir des grands ongulés de belle taille dans des biotopes relativement ouverts, la cartouche de .35 Whelen a vite révélé des aptitudes intéressantes pour le tir dans les biotopes encombrés, à relativement courte distance. La chose se transpose bien évidemment à nos battues traditionnelles. Toutes autres choses étant égales par ailleurs, nous avons là une cartouche qui équivaut à la 9,3 x 62 mm quels que soient les points de vue. Les vraies différences ne sont que des fractions de centimètres, quelques joules ou autres facteurs. Le plus souvent, on rencontre des projectiles de 250 grains/16,20 g lancés aux alentours de 740 m/s (4 440 J sous le pied, tout de même).