L’avis du professionnel
Robin Brown est un armurier bien connu outre-Manche. Il est le propriétaire de la célèbre maison A. A.Brown & Son’s fondée par son grand-père à Birmingham. Il est également vice-président des Gardiens de la chambre d’épreuve. Un digne représentant de la pure tradition armurière de Birmingham, la ville où l’usage du verrou supérieur fut sans nul doute le plus important, à l’inverse de Londres qui se contentait du classique verrou Purdey.
Armes de Chasse : Robin Brown, que pensez-vous des verrous supérieurs ? Robin Brown : Certains d’entre eux font un bon travail pour renforcer la fermeture de la bascule, en particulier sur les carabines doubles. Ils ne sont pas nécessaires sur un fusil de chasse classique et peuvent même constituer un léger handicap car ils sont un obstacle lors du chargement des cartouches. Les petits verrous supérieurs, ceux que l’on appelle les « cachés », ne servaient d’ailleurs pas à grandchose. Le type créé par Westley Richards, dit « tête poupée », fait le meilleur travail parce qu’il agit dans le bon sens pour maintenir la bascule fermée.
A. d. C. : Quel est leur rôle ? R. B. : Il apportent une résistance, une force supplémentaire à la fermeture de la bascule, comme mentionné dans leur nom.
A. d. C. : Sont-ils nécessaires ? R. B. : Dans un fusil de chasse classique, pas vraiment. L’histoire et l’expérience ont démontré qu’un double verrouillage bas Purdey assurera à une arme bien faite une grande longévité. En revanche, une carabine express, avec une pression qui augmente massivement au niveau des chambres, durera beaucoup plus longtemps avec un verrou supérieur, à condition que celui-ci soit bon et parfaitement ajusté.
A. d. C. : Quel est à votre avis le meilleur verrou supérieur ? R. B. : Une tête de poupée fait le meilleur travail. Un verrou transversal comme le Greener remplit également bien sa tâche, tout comme le Rigby Bissell. Mais tous doivent avoir une très bonne portée, sinon, ils ne servent à rien.