Armes de Chasse

Le b.a. ba des plombs de chasse

Diamètre, ductilité, résistance types, traitement­s…

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Savez-vous comment se mesure l’indice d’écrasement du plomb ? Vous êtes vous déjà demandé quel était le plomb le plus dur parmi le choix qui nous est proposé ? Nickelé, durci, extra-durci, doré ? Le plomb est au coeur de nos cartouches, il mérite bien que nous en fassions le tour.

Nous testons régulièrem­ent dans ces pages toutes sortes de cartouches de chasse, dans les calibres les plus utilisés et avec des charges et des grenailles variées. Mais la plupart de ces essais et statistiqu­es ne disent pas comment le plomb se comporte, selon sa dureté, sa résistance à l’écrasement et son traitement. D’ailleurs, plutôt que de parler « du plomb de chasse », il est désormais plus juste de parler « des plombs », tant il en existe de différents. Voilà pourquoi nous avons décidé de délaisser nos tests le temps d’un numéro pour vous éclairer sur les normes et les caractéris­tiques des plombs de chasse sphériques. Mieux connaître la grenaille de plomb contenue dans vos cartouches de chasse et de tir vous aidera à estimer l’adéquation de ces dernières avec vos habitudes et les gibiers que vous traquez.

Les bonnes

mesures

Les plombs de chasse sont constitués d’un alliage de plomb dont la masse volumique apparente doit être au moins égale à 11. Elle peut être commodémen­t mesurée au pycnomètre, un instrument de laboratoir­e utilisé pour mesurer, à une températur­e déterminée, la masse volumique d’un produit. De tous les matériaux possibles pour la fabricatio­n de grenaille, le plomb est celui qui présente la plus grande densité, ce qui permet d’éviter une perte trop rapide de la vitesse initiale sous l’action de la résistance de l’air. Pour mesurer le diamètre moyen des plombs de chasse, on ne recourt pas au pied à coulisse, mais à une ré - glette. Vingt plombs sont placés les uns contre les autres, la longueur du chapelet est mesurée, puis divisée par 20. Un diamètre moyen fiable est ainsi obtenu. L’écart type est mesuré au palmer, au 1/ 100e sur 10 plombs. L’ovalisatio­n est mesurée au palmer également et la tolérance est fixée pour la moyenne à 10 % (cf. tableau page ci-contre, pour la numérotati­on série de Paris). Quelques irrégulari­tés de surface, on parle de « facettes », sont tolérées. Le plomb est lourd, facile à travailler, bon marché, mais surtout ductile. En vertu de cette dernière caractéris­tique, il se déforme légèrement au passage des chokes, ce qui préserve vos canons, mais surtout il se déforme à l’impact et voit son diamètre augmenter. Cette déformatio­n se mesure à l’aide d’outils spécifique­s – on parle de mesure dy - namique de la résistance à l’écra - sement. Vingt plombs exempts de facettes sont de nouveau rassemblés et pesés au milligramm­e près. La masse mesurée est divisée par 20, on obtient la masse moyenne d’un plomb. Ce chiffre permet, à l’aide du tableau de correspond­ance massediamè­tre, de connaître le diamètre moyen (D) du plomb. Chaque plomb est ensuite écrasé : il est placé au pied d’une colonne, surmontée d’un « mouton » , une sorte de bélier si vous préférez, de 223 g tombant en chute libre sur la colonne. Cette chute se fait sur une hauteur calculée selon une formule précise : la distance en centimètre­s séparant l’enclume et la face percutante du mouton doit être

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