Verney-Carron Speedline
La Carabine à Grande Vitesse française
Speedline, vitesse en ligne : la nouvelle carabine de Verney-Carron annonce la couleur. Et, après l’avoir testée longuement, nous pouvons vous assurer que son nom n’est pas usurpé. Rapide, vous avez dit rapide ?
Vous avez rendez-vous avec l’histoire ! » L’invitation était énigmatique et alléchante, suffisamment pour attiser notre curiosité. Le ton était donné, il y allait avoir du nouveau, voire de l’inédit, chez Verney-Carron en 2016. Le jour J, à l’occasion de l’ouverture de l’Iwa de Nuremberg, ce vendredi 4 mars à 9 h, il y a foule devant le stand du fabricant stéphanois. Le décor est de ceux qui précèdent les grandes cérémonies : des écrans géants encore éteints et une grande vitrine centrale couverte d’un drap opaque.
Une Speedline et un Stop & Go
A l’heure dite, Guillaume, Jean et Pierre Verney-Carron dévoilent aux journalistes et aux armuriers, que cet attroupement avait attirés, leur carabine à répétition linéaire, qui ne nécessite plus qu’un seul geste du chasseur entre deux tirs. Les trois hommes nous expliquent que pour ce faire l’arme utilise pour partie de son réarmement l’emprunt de gaz du canon. La partie en question est l’éjection de l’étui de la cartouche tirée et le recul de la culasse mobile en arrière. A la différence d’une semi-auto, elle ne revient pas toute seule en avant, il faut pour l’y aider presser un petit levier situé sur le côté droit et à l’arrière du boîtier de culasse, juste au- dessus du bloc détente. Cette pédale, sorte de sidelever en matériau composite, est le coeur du dispositif, un système mécanique baptisé Stop & Go. A peine découvrons-nous la carabine entre les mains des dirigeants de VerneyCarron que les écrans s’animent et font défiler une vidéo destinée à nous démontrer toute la rapidité du nouveau système. Sur l’écran, le testeur enchaîne les tirs à grande vitesse. Après avoir tiré, il presse le levier Stop & Go avec le pouce, sans désépauler ni ôter le doigt du pontet. Esthétiquement, l’arme est assez proche de l’Impact NT, la semi-automatique Verney-Carron. Elle en reprend le boîtier et la culasse mobile, que l’on retrouve aussi sur l’Impact LA. Pour autant, il ne s’agit pas d’un copié-collé, une bonne chose puisque la carabine est destinée à séduire une autre clientèle que celle des semiautomatiques. Elle s’adresse à ceux qui veulent tirer certes vite, mais pas avec une semi-auto et qui souhaitent aussi une arme originale. Et puis, à la différence d’une semi-auto, elle offre un chargeur amovible et non pivotant et surtout de grande contenance, permettant de recevoir non pas deux mais cinq cartouches, six si vous décidez d’en chambrer une au préalable. Cette puissance de feu n’est pas le moindre des arguments des carabines à verrouillage linéaire apparues ces dernières années face aux Blaser longtemps limitées par leur chargeur fixe. Le boîtier de culasse est noir satiné avec des marquages blancs qui reprennent les motifs du quadrillage. Ce marquage la différencie immédiatement des Impact NT et LA. Plutôt que de quadrillage, il est plus juste de parler de chevronnage : des pointillés disposés alternativement à l’horizontale et à la verticale composent des chevrons, telle une interprétation moderne d’un parquet en point de Hongrie. Ce motif couvre une bonne partie du devant sur toute sa longueur, seule une bande vierge sinue d’un bout à l’autre de cette pièce sur une largeur variable, en allégeant l’impression visuelle. Quant à la crosse, le dessous de la poignée et la partie