Le noir a de l’espoir
Le come-back du fusil bronzé noir sur les pas de l’Onyx Pro Beretta
De plus en plus de fusils à bascule noire apparaissent chez les armuriers et dans les catalogues des fabricants. Cette mode n’en est qu’à ses débuts et nous arrive tout droit des Etats-Unis. Elle fut relancée là-bas par le Black Onyx Pro de Beretta, boudé chez nous. Qui sait, dans quelques mois, ce sera peut-être votre tour de passer du côté obscur de la force détonnante !
Bascules noires ou ar - gent ? En France, où on aime la tradition, ces armes sombres proposées maintenant par beaucoup de fabricants n’ont pas trop la cote. Pas encore. Aux Etats- Unis, marché pour lequel sont nés ces modèles, quantité de sites et de pages leur sont consacrés. Certains sont passés au statut de légendes, notamment, né au début du siècle passé, le B25 de base, le modèle A1, le fusil noir par excellence, qui rencontra le succès aussi bien outre-Atlantique qu’en Europe, notamment en France. Depuis, aucune arme simplement bronzé noir ne connut un tel engouement. Au début des années 80 toutefois, la mode fut relancée par le Beretta 686 Black Onyx Pro. Du moins en Amérique. En France, il n’est apparu qu’en 1988, modestement, même s’il fut l’arme emblématique de la série 686 issue des vieux BL et S55-S56 de chez Beretta. La série Silver Pigeon, toujours au catalogue, en découle directement. Et curieusement, le Black Onyx Pro, de conception pourtant ancienne comme nous allons le voir, fait un retour remarqué chez nous, en petites séries de calibre 20.
Plébiscité outre-Atlantique
Ce remue-ménage nous vient donc des Etats-Unis où les gros importateurs (Garcia, Berben, Cole) commandèrent des séries personnalisées (customisées) se prêtant parfaitement aux possibilités de la grosse machine qu’est le groupe mondialisé Beretta, qui, un peu comme les grandes firmes automobiles, est capable de se renouveler sans cesse par nombre d’améliorations « cosmétiques » sur des solutions techniquement éprouvées et rentabilisées depuis belle lurette. Même s’il resta assez peu de temps au catalogue américain de la firme italienne (jusqu’en 2001, bien qu’il figura encore au catalogue général jusqu’en 2010), le 686 Black Onyx Pro se déniche encore dans plusieurs versions, dans les trois calibres (12, 20, 28) et dans une foule de finitions différentes. Les importateurs y allèrent tous de leurs commandes spéciales, apportant maintes améliorations esthétiques ou modifications réclamées par le marché américain (chambres de 76 mm, plusieurs longueurs de canons, etc.) à ce fusil aux qualités éprouvées, délivrées par le système de fermeture Beretta. Des versions trap et sporting furent déclinées, avec bandes ventilées surélevées, crosse adaptable, etc. Les collectionneurs sont enchantés, qui se targuent de posséder ce fusil mythique, mais d’un prix encore accessible, dans un plus grand nombre de variantes possible.