.35 Whelen
Presque un 9,3x62 !
Presque un 9,3 x62 !
Voulu par Whelen et Howe pour la chasse à l’américaine des plus lourds et dangereux gibiers d’Amérique du nord, le .35 Whelen s’est révélé être une remarquable cartouche pour la battue dès son arrivée sur le sol européen, chambrée dans les Remington 7400 et 7600 puis 750.
Standardisé par Remington
La cartouche est née en 1922 aux Etats-Unis pour offrir plus de puissance que le .30-06 aux chasseurs d’ours et d’élans géants tout en étant plus abordable que le rare et onéreux .375 H& H. Si l’Amérique d’après 1918, repliée sur elle-même, n’avait pas rejeté tout ce qui venait d’Allemagne, cartouche de 9,3x62 incluse, il n’aurait peut-être jamais vu le jour. Resté un wildcat jusqu’en 1987, il a été standardisé par Remington. La participation à sa conception du célèbre chasseur et balisticien Townsend Whelen a longtemps été sujette à caution, mais elle est finalement officiellement attestée aujourd’hui. Une reconnaissance qui ne retire rien au fait que Howe a énormément oeuvré pour cette création. En termes de performance, à poids de balle égal, le .35 Whelen fait tout ce que faisait le célèbre .350 Rigby Magnum, mais dans un étui plus petit, et il n’est pas loin du 9,3 x 62. Ce n’est pas rien. Les chargements sont peu nombreux, mais suffisants et performants. Comme pour le 8 x 57 JS ou les 9,3 mm, j’ai « triché » et en ai retenu quatre au lieu de trois, tous ont fait leurs preuves en battue sur nos plus grands gibiers. Même si, avec ses balles de 13 g, la .35 Whelen recule plus qu’une .270 ou 7x64, c’est une munition parfaitement gérable et encore suffisamment confortable pour ne pas effrayer son utilisateur. Dommage que les armes qui la tirent se fassent si rares.