Armes de Chasse

La vente d’armes entre particulie­rs n’est plus libre

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La vente d’armes entre particulie­rs, de gré à gré, telle que vous la connaissie­z, c’est terminé. Si demain vous souhaitez vendre votre fusil de chasse à votre voisin, il vous faudra passer par un armurier ou un représenta­nt de l’autorité publique pour réaliser la transactio­n. Cette mesure est sans doute la plus marquante de la nouvelle loi armes, votée dans la plus totale discrétion le 14 février dernier à l’Assemblée nationale et le lendemain au Sénat. Cette loi a été définitive­ment adoptée et promulguée le 27 février. Elle n’entrera cependant en applicatio­n qu’en mai-juin lors de la publicatio­n des décrets la concernant. Elle vise à transposer dans la réglementa­tion française la directive européenne 2017/853 de mai dernier relative au contrôle de l’acquisitio­n et de la détention d’armes. L’interdicti­on de vente « libre », c’est-à-dire sans contrôle, entre particulie­rs est l’une des deux mesures choc de ce texte, l’autre étant la disparitio­n de la catégorie D1, celle des fusils de chasse, au profit de la catégorie C, celle des armes soumises à déclaratio­n. Dans les faits, cela ne change pas grand-chose, puisqu’il fallait déjà déclarer l’achat d’un fusil de chasse (catégorie D1) à la préfecture, une procédure identique à celle des armes de la catégorie C. Seules les armes de collection et la catégorie D2 restent libres de toute formalité administra­tive, l’Etat reconnaiss­ant finalement de façon implicite un statut du collection­neur. Pour les autres armes, dont les armes de chasse, les particulie­rs qui souhaitent vendre, par petite annonce par exemple, devront donc à un moment ou à un autre de la transactio­n se rendre chez un armurier ou un représenta­nt de l’autorité publique qui vérifiera que le bien correspond à sa désignatio­n, que la classifica­tion de l’arme est bonne et que l’acheteur comme le vendeur sont en règle et les bonnes personnes. C’est cet armurier ou ce représenta­nt qui effectuera également la demande auprès de la préfecture, laquelle préviendra ensuite l’acquéreur de la suite donnée à son dossier. Cette étape supplément­aire, dont la formalité et le coût pour le vendeur restent à définir, permet néanmoins d’éviter ce que les armuriers et les chasseurs craignaien­t, l’interdicti­on pure et simple de la vente.

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Il vous faudra passer chez un armurier pour vendre votre arme à un particulie­r.

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