Multiplions sans nous diviser
Félicitations pour votre dernier numéro hors-série ! Mais... permettez-moi de corriger la définition que vous donnez de la quantité de mouvement (introduction du tableau p. 81), qui n’est pas le poids de la balle divisé par la vitesse, mais le poids multiplié par la vitesse. Dans le même article (encadré, p. 82), vous opposez .22-250 et .45-70 en évoquant leur égalité sur le plan des joules à la bouche. Les Canadiens appliquent le même raisonnement à la charge d’un ours. Mais, comme le faisait remarquer un chasseur « africain », si les joules ne sont pas tout, la quantité de mouvement non plus, « aucun guide de chasse n’a jamais conseillé à ses clients de lancer des boules de pétanque (grande quantité de mouvement) pour chasser le buffle. » C’est une tâche complexe que de définir « la » munition universelle. Pour s’en approcher, votre indice de pénétration me semble tout à fait pertinent – il ressemble à une pression, donc à une force. Votre indice de performance est… plus discutable, selon l’avis de l’abonné de très longue date que je suis !
MBernard Bonche
erci de relever notre grossière erreur, la quantité de mouvement d’un objet est en effet le produit de sa masse en kilos multiplié par sa vitesse en mètres/seconde. La question du véritable étalon de mesure pour jauger et comparer les calibres reste ouverte. Les joules ne signifient pas grand-chose, c’est vrai, nous préférons la quantité de mouvement, qui peut aussi être contestée, c’est vrai. Mais alors que prendre ? Voilà pourquoi nous avions établi cet indice de pénétration plus proche de nos aspirations. Rappelons toutefois qu’il existe une autre inconnue, la balle, son profil, sa composition, l’épaisseur de sa chemise. Autant d’éléments qui n’entrent dans aucune équation, mais qui peuvent tout changer sur le terrain. Surtout si le positionnement de l’impact n’est pas parfait. L. B.