Armes de Chasse

La fabricatio­n d’une carabine artisanale 4e partie

Le choix du bois et la réalisatio­n de la crosse

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Nous poursuivon­s les étapes de la fabricatio­n d’une carabine artisanale. Après l’action, le canon, la visée ouverte et optique, le moment est venu d’offrir à notre arme une robe à sa mesure : une belle monture de noyer.

Depuis désormais plus d’un siècle, le bois utilisé pour la fabricatio­n de la crosse des armes de chasse est le noyer, plus précisémen­t le noyer français ( Juglans regia), un bois au grain serré dont la densité moyenne est de 0,66. Autrefois, du temps des armes à silex ou à percussion, des bois d’arbres fruitiers étaient parfois utilisés. Mais le noyer a peu à peu supplanté toutes les autres essences du fait de sa soli- dité, de son travail aisé et bien sûr de sa beauté. Outre le noyer américain ( Juglans nigra), les armuriers américains utilisent des essences locales comme le noyer Claro ( Juglans hindsii californic­a) et des noyers hybrides telle la variété Bastogne1. Le noyer royal, originaire d’Eurasie, présente des sous-variétés établies en fonction de la terre où celles-ci se développen­t. Mais qu’il provienne de Dordogne, du Quercy, de Turquie, du Maroc ou du Caucase, il s’agit finalement toujours d’un noyer d’une même espèce et ce sont uniquement les particular­ités du climat et du sol qui déterminen­t les nuances de l’une ou l’autre des sous-variétés.

Des fibres en ordre parfait

La tendance n’est plus à une sélection de bois aux fibres bien ordonnées, mais privilégie des ronces2 et des loupes3 trop souvent tapageuses. Peu importerai­t ces excès s’ils ne venaient nuire à l’espérance de vie de l’arme. Quiconque a pu minutieuse­ment observer des carabines de luxe anciennes établies par les plus grandes signatures aura noté la rigueur des montures qui, malgré des années d’emploi, présentent tout au plus des marques de manipulati­on, mais ni fendillure ni éclat. Sur les plus belles pièces, le bois est bien veiné et joliment contrasté au niveau de la crosse, mais s’apaise à la poignée et au ventre avant que quelques figures n’ornent le devant. Le grain est très serré, les pores très fins et au démontage les entaillage­s des portées paraissent glacés. C’est ce type de bois que l’on doit rechercher si l’on veut construire une arme qui durera et c’est donc ce type de bois que nous avons choisi pour notre

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La découpe se fait après avoir tracé les lignes du gabarit.

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