Armes de Chasse

Avec quoi chassait-on la bécasse autrefois ?

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Théodore Polet de Faveaux, qui signait en 1862, en faisant suivre son nom du pseudonyme Sylvain, Le Chasseur à

la bécasse (illustré par Félicien Rops, ami de Baudelaire), optait pour le calibre 16. Ce fusil, standard de la chasse française jusqu’à l’aprèsguerr­e, était en effet idéal avec son poids contenu et sa charge standard de 28 g. Polet de Faveaux préconisai­t une « charge faible » au premier coup à petit plomb et une « charge forte » de plombs n° 6 au second « pour traverser les amas de feuilles et de brindilles » que l’oiseau ne manquait pas, dans ses multiples ruses, de mettre en obstacle entre lui et le tireur. Un peu plus tard, en 1888, dans un ouvrage également intitulé La Chasse à l a bécasse,

Tristan Audebert préconisai­t « de garder son fusil, et de varier ses cartouches » . Tout comme Charles Norris ( East Upland Shooting, 1929) qui recommanda­it de « choisir son arme habituelle, sachant que la plupart du temps il s’agira d’un tir sous un mauvais angle ou au dépourvu » . Les fusils dits « bécassiers » n’existaient pas encore, et en l’occurrence « l’arme habituelle » de l’auteur était un Purdey en 12 de 27 pouces (68,5 cm) de canon. Plus récemment, dans Grouse and Woodcock ( 1995), Don Johnson, qui utilisait pour sa part des SKB juxtaposés en 12 et 20, lançait au lecteur : « L’ami, utilise ce qui te va le mieux ! » Le conseil est toujours d’actualité. Entre longueur de canons et poids, la priorité revenait au second si on en croit Fred Everson ( Sportsman’s Guide) : « Le poids de l ’ arme est plus important que les chokes, la longueur des canons ou toute autre chose ».

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