Un bécassier insolite et clivant, le Baby-Bretton
Voilà bien un fusil qui a fait causer ! Dès sa conception, en 1936, et à partir de sa fabrication après 1946 par la Société générale de mécanique de Saint-Etienne, l e Baby- Bretton ne l aisse personne indifférent. C’est simple, il ne fait rien comme les autres. Il ne se « casse » pas, son look est curieux, son système de chargement inhabituel et son recul souvent rédhibitoire pour le néophyte. Sa montée fulgurante au tir le fait mettre souvent trop « devant », avec une belle claque immédiate si en plus on a épaulé à la va-vite ! Il est indestructible en vertu de sa simplicité de construction ( il compte seulement soixante pi èces), de ses canons en dural, inoxydables. Son entretien se résume à deux séances de nettoyage annuelles, avant l’ouverture et après la fermeture. Il est également l e parfait fusil bécassier en vertu de son faible poids, toujours inégalé à l’heure de l’allégé, des bascules en ergal et de l’emploi du titane partout où on peut en couler. Il peut être l’arme d’un chasseur parcourant beaucoup de terrain et tirant peu, de surcroît un gibier vous partant « dans les pattes » et, impérativement, avec du petit plomb. A la billebaude, son chargement idéal serait une petite 28 g dans le premier coup, disons « court », et une bourre grasse de 32 g dans le second, « long », autour du demi-choke.
Avec toutes ces spécificités, l e Baby- Bretton, fabriqué depuis 1999 en Slovaquie, conserve ses partisans indéfectibles, qui tirent de tout avec, petit aussi bien que gros plomb.