Marché de l’art : nouvelle donne
Gallery View: Georges-Philippe Vallois on the Challenges for the French Art Market. Interview de Georges-Philippe Vallois par Catherine Millet
interview de Georges-Philippe Vallois
par Catherine Millet
qui nous permet également de faire le lien avec le SNA (Syndicat National des Antiquaires) et sur Véronique Jaeger, héritière de la galerie Jeanne Bucher, la plus ancienne galerie française encore en activité ; notre trésorier est Jean-Pierre Arnoux, une figure tutélaire du quartier de Saint-Germain-desPrés ; j’ai également demandé à Christian Berst d’entrer au conseil car nous ne pouvons faire l’impasse sur l’art brut. J’ai aussi proposé à une galerie étrangère installée en France de longue date, Thaddaeus Ropac, de nous rejoindre. Pour que des galeries se développent, elles doivent s’appuyer sur une scène française forte, or les choses ne vont pas si bien pour les artistes travaillant en France. J’ai donc sollicité Philippe Valentin qui dirige une galerie très porteuse, centrée sur cette scène française, et Marion Papillon, organisatrice de Choices, qui est un peu l’équivalent du Gallery Weekend de Berlin (4). Nous comptons également sur Chantal Crousel, l’une des meilleures galeries européennes, enfin, n’oublions pas Fabienne Leclerc et Bruno Delavallade – mon second vice-président – qui avait montré sa capacité à créer des énergies communes dans le 13e arrondissement. Avez-vous des équivalents à l’étranger ? Nous sommes redevenus actifs au sein du syndicat européen des galeries d’art. Le comité n’a pas forcément la même vision du droit de suite que d’autres comités voisins. Nous ne sommes pas opposés par principe au droit de suite mais à son application actuelle : ce que nous trouvons anormal, c’est qu’il soit appliqué de la même façon pour les ventes publiques et pour les galeries. Nous trouvons aussi anormal qu’il soit calculé sur le chiffre d’affaires, et non sur le bénéfice. L’objectif est de communiquer sur ce qu’est la profession beaucoup plus que cela n’a été fait, de tenter d’enrayer la désertification des galeries, de mieux expliquer leur fonctionnement.