Co-Workers
Musée d’art moderne de la Ville de Paris et Bétonsalon / 9 octobre 2015 - 31 janvier 2016 et 8 octobre 2015 - 30 janvier 2016 Il se dégage de Co-Workers, au musée d’art moderne de la Ville de Paris, une impression de flottement qui exprime le sujet même de l’exposition. C’est un parcours au fil duquel il faut se laisser porter à la dérive comme on le ferait dans les méandres d’Internet. « Le réseau comme artiste », tel est le soustitre de l’exposition, qui montre la création actuelle traversée à différents égards par cette notion de réseau : on y voit des artistes, mais aussi des commissaires qui travaillent en réseau, qui sont à la fois producteurs et consommateurs de l’oeuvre, mais aussi des oeuvres qui ont la forme de réseaux. Pas trace ici d’arts numériques ; l’idée est même de souligner une certaine « rematérialisation » actuelle de l’oeuvre d’art par les médiums traditionnels de la sculpture, la photographie, la peinture ou la vidéo, comme l’avait fait l’exposition materialized à la New Galerie à Paris en 2013. Co-Workers s’inscrit, dans la programmation du musée, à la suite de la monographie consacrée à Ryan Trecartin et Lizzie Fitch en 2011, en quelque sorte les têtes de proue de cette génération. L’exposition dresse un impossible portrait de cette génération d’artistes nés après 1980 (à l’exception de Hito Steyerl et de Marck Leckey), et choisis par plusieurs commissaires guidés par Angéline Scherf. Elle est à la fois plus restreinte et plus concentrée que la Triennale de New York qui faisait l’année dernière au
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