Biennale de l’Image en mouvement
Centre d’art contemporain et MAMCO / 10 novembre 2016 - 29 janvier 2017 Cette nouvelle édition de la Biennale de l’Image en mouvement se veut à la fois unique et inédite, tout en s’inscrivant dans l’histoire de l’art vidéo, puisqu’il s’agit de la quinzième édition de cet événement, qui aura connu de nombreuses versions en trente ans d’existence. Elle est l’héritière de la Semaine internationale de la vidéo, une des plus anciennes manifestations consacrées à ce support en Europe. Sa première caractéristique est d’être constituée exclusivement d’oeuvres nouvelles dont le Centre d’art contemporain est autant le commanditaire que le producteur. Marquée par une semaine d’ouverture très dense en termes de performances, d’avant-premières, de tables rondes et de rencontres, la Biennale a ainsi produit ou coproduit vingt-sept oeuvres inédites. On peut y découvrir dix-sept installations vidéo qui forment l’essentiel de la manifestation, sept films projetés en boucle dans un espace cinéma intégré au parcours, tandis que trois performances ont eu lieu pendant la semaine d’ouverture (Pauline Boudry & Renate Lorenz, John M. Armleder & Stephan Eicher, Boychild & Wu Tsang). La seconde caractéristique est sa large ouverture aux différentes formes de cinéma et de vidéo, qu’elles soient documentaires, expérimentales ou fictionnelles. Ce côté hybride de la manifestation tient à son principe de sélection, puisque c’est un quatuor qui en a assuré la programmation (Andrea Bellini, le directeur du Centre, accompagné de Cecilia Alemani, Ca- roline Bourgeois, et Elvira Dyangani Ose). Mais cette ligne de conduite généraliste constitue en même temps son point faible : on aurait souhaité soit une thématique, soit un axe directeur que l’on pourrait imaginer varier d’édition en édition. Rien de cela ici, toutes les oeuvres sont mises sur le même plan selon un principe d’équivalence. Autrement dit, ce qui est donné à voir se présente comme une succession d’installations ou de projections hétérogènes, certes montrées dans de bonnes conditions. L’effet d’ordre et de chaos est en quelque sorte symbolisé par la double installation Community des Brésiliens Cinthia Marcelle & Tiago Mata Machado. Ceux-ci proposent, sur deux étages superposés, le film définitif et