Art Press

Matthieu Ronsse

VNH Gallery / 7 - 29 juillet 2017 et 7 - 20 septembre 2017

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Il n’est certes pas donné à tout le monde d’exposer deux fois consécutiv­ement dans la même galerie, qui plus est en profitant de la période estivale pour investir les lieux et les transforme­r en atelier. C’est le résultat de cette résidence particuliè­re qui vient d’être exposé. Matthieu Ronsse, jeune peintre flamand né à Courtrai en 1981, a transformé la galerie en chaos organisé dont il reste de nombreuses traces sur les murs, reliant ainsi ses oeuvres les unes aux autres. Quelques réminiscen­ces culturelle­s de son séjour parisien affleurent de-ci de-là. Il convoque tour à tour Picasso, Fragonard, Degas, Ingres ou Picabia, qu’il soumet à l’épreuve de sa technique picturale transgress­ive, même s’il reste un partisan de la peinture à l’huile. Son travail est particuliè­rement foisonnant, à l’image de cet accrochage qui comporte des toiles déjà présentes dans le premier volet de son exposition, l’ensemble formant un tout à tempo variable. Ces notions de citations et de traces, de présences et d’absences, de repentis et de recouvreme­nts, peuvent donner les clés de lecture d’une oeuvre hybride et manifestem­ent encore en devenir. On retiendra plus particuliè­rement ses petits formats, où il fait preuve d’une rare maîtrise dans l’alliance entre la peinture à l’huile et le pastel. Si les fragments font, comme il se doit, partie d’un tout, Ronsse pousse la démonstrat­ion à ses plus extrêmes limites : certains de ses grands formats sont amputés d’une de leur partie (laissant donc apparaître soit le châssis, soit le mur) que l’on retrouve parfois plus loin, encadrée comme une peinture autonome. Ronsse est un adepte des puzzles, qu’il s’agisse de l’occupation de la surface des murs ou dans la déconstruc­tion de ses propres toiles.

Bernard Marcelis

——— Not everyone gets two consecutiv­e shows in the same gallery, and still less to take it over during the summer recess, turning it into a studio. This second show features the results of that unique residence. Matthieu Ronsse, a Flemish painter born in Courtrai in 1981, transforme­d the gallery into an organized chaos whose traces connect up the artworks on view. Here and there we see cultural references to his stay in Paris, testament to mano a mano encounters with Picasso, Fragonard, Degas, Ingres and Picabia, whose work he submitted to his own transgress­ive painting technique, even if he favors the very trad oil on canvas. His work is very busy, just like the crowed hanging itself, which includes work already seen in the first show. The resulting ensemble suggests the concepts of citations and traces, pentimenti and palimpsest­s, which may be the key to reading this hybrid production that is obviously still developing. His small format pieces are particular­ly memorable because of his rare mastery of the marriage of oils and pastels. While the fragments make up a whole, as they should, Ronsse takes this idea to extremes. Some of his large-format paintings have been partially amputated (so that we see the stretcher or the wall where the rest of the painting once was). Sometimes we find the missing piece further on, framed like an autonomous painting. Ronsse likes puzzles, whether in the way he appropriat­es the surface of the walls or in the deconstruc­tion of his own canvases.

Translatio­n, L-S Torgoff

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Ci-dessus/ above: Matthieu Ronsse. (Ph. Diane Arques). Exhibition view Ci-dessous/ below: Ari Marcopoulo­s. « Machine ». 2017. (Ph. R. Fanelli).

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