Peut-on se fier aux autotests ?
IL EN EXISTE UNE VINGTAINE, VENDUS EN PHARMACIE, QUI PRÉTENDENT POUVOIR DIAGNOSTIQUER DE NOMBREUSES MALADIES SANS PASSER CHEZ LE MÉDECIN. FIABLES OU PAS ?
NEWS. Peut-on se fier aux autotests ?
Un saut à l’officine, un prélèvement facile de sang ou d’urine, quelques minutes d’attente, et hop, on « sait » si on souffre d’un diabète, d’un trouble de la thyroïde, d’une carence en fer ou même si notre ménopause a commencé ! C’est la promesse des autotests de santé, des dispositifs médicaux commercialisés par des labos pharmaceutiques. Problème : leur efficacité est largement contestée.
LES BONS ÉLÈVES. Le test de grossesse, celui pour suivre le taux de sucre dans le sang en cas de diabète de type 1 et celui pour la contamination au VIH lancé il y a tout juste deux ans. Une consultation et une prise de sang restent toutefois indispensables pour confirmer les résultats.
ET LES AUTRES. Maladie de Lyme (transmise par les tiques), cancer de la prostate, taux de cannabis, allergie… « Ces tests ne respectent pas les recommandations scientifiques, ils sont peu fiables et peuvent induire les patients en erreur, voire présenter un danger en cas de faux négatif », insiste le Dr Pierrick Hordé, allergologue. Même son de cloche du côté de l’Institut national de la consommation* qui dénonce leur inefficacité. Malgré cela, et un prix relativement élevé (de 10 € à 30 €, non remboursés par la Sécu), le concept séduit et les ventes progressent.
* Juillet 2017