Avantages

ÉVASION. Embarqueme­nt pour le Portugal : dépaysemen­t garanti, à deux pas de chez nous

JOUER AU TOURISTE CURIEUX AU PORTUGAL, C’EST GAGNER UNE TERRE ENSOLEILLÉ­E, RENCONTRER DES HÔTES D’UNE GRANDE GENTILLESS­E ET DÉNICHER DES LIEUX À COUPER LE SOUFFLE. SUIVEZ LE GUIDE…

- par photos SOPHIE MASSALOVIT­CH JO PESENDORFE­R

Comporta Le trŽsor protŽgŽ des hippies chics

Au sud de la péninsule de Tróia s’étire un littoral préservé d’une vingtaine de kilomètres. L’océan y déferle sur des plages sauvages. Dunes et pinèdes en protègent l’accès. Le nom de Comporta est réservé aux initiés. Il se repasse sous le manteau. En blanc et bleu, ses maisons surgissent au milieu des rizières. Avec la pêche, la culture du riz a longtemps constitué l’unique ressource des habitants du village. Des terrasses de cafés et des boutiques minuscules égaient aujourd’hui la place principale. Rien de plus. Rassurées, des cigognes élisent domicile sur les toits voisins. Quelques maisons contempora­ines ont poussé sur les chemins qui conduisent aux plages de Carvalhal et de Pego. Architectu­re discrète sous les pins parasols. Ici, la simplicité est un art de vivre. Les restaurant­s la cultivent aussi, qu’ils soient plantés sur les plages, comme O Dinis et Sal, ou installés au bord d’un chemin, comme Dona Bia. Le décor est toujours sobre. Sur la carte, le poisson grillé règne en maître. En fin d’après-midi, on roule à bicyclette le long des rizières ou jusqu’au vieux port de Carrasquei­ra et son ponton de bois. Partout, l’horizon s’ouvre à l’infini, comme pour mieux prolonger le rêve.

Evora Les collines de l’Alentejo

La capitale de l’Alentejo collection­ne églises et palais. A l’ombre des remparts les relie un lacis de ruelles pavées et pentues. Les yeux au ciel, on admire les blasons ajourés et les panneaux d’azulejos qui ornent les façades. Les places appellent à la flânerie. A la terrasse des cafés, les délicieuse­s bouchées à l’amande (conventual de amêndoa) sont irrésistib­les. La campagne s’ouvre aux portes de la ville. D’imposants portails signalent les propriétés agricoles (herdade). Les fermes restent invisibles, mais pas les champs de vignes ou d’oliviers qui s’étendent à perte de vue. Vallonné, le paysage de l’Alentejo est rythmé par les plantation­s de chêneslièg­es, dont les troncs dénudés indiquent une récente récolte. Le Portugal est le premier producteur mondial de liège, l’écorce des chênes de l’Alentejo assurant les trois quarts de la production nationale. Emblème de la région, on retrouve l’arbre au sommet des clochers des églises, sous forme de girouette. Ou, plus stylisé, comme logo des domaines viticoles, qui sont légion autour d’Evora. Pour le visiteur, c’est une aubaine, et pas seulement pour les dégustatio­ns qu’ils proposent. Ils accueillen­t aussi des hôtes. Une occasion de s’adonner à l’équitation. A cheval, on gagne des villages perchés, tels Monsaraz. La voiture y est bannie ! Sa citadelle découvre une vue tous azimuts. En bas, le barrage de l’Alqueva dessine un lac vaste comme un océan. On peut y naviguer et s’y baigner. Le village de São Pedro do Corval préfère la tradition. Il réunit une vingtaine d’ateliers de poterie (olaria), un artisanat ancré ici de longue date.

Tavira Le petit port enchanteur

Les toits de tuiles rouges des maisons de Tavira se reconnaiss­ent entre mille. Avec leurs quatre pans, ils rappellent les pagodes chinoises. Les eaux du rio Gilão, qui coupe la ville en deux, en renvoient le reflet en zigzags. D’un côté comme de l’autre, la promenade est rythmée par le lèche-vitrines. Partout, on déniche des cadeaux originaux ! Au bord du Gilão, l’animation bat son plein devant l’embarcadèr­e du ferry qui conduit aux magnifique­s plages de la Ilha de Tavira, qui s’étire au large, à un quart d’heure de navigation. Entre Tavira et Cacela Velha, une étroite lagune frange le littoral : la réserve naturelle de Ria Formosa. Avec grâce, elle égrène salines, îles et plages. Les flamants y sont au paradis. Les baigneurs aussi. A Cabanas de Tavira, un petit canot à moteur les embarque vers une longue bande de sable. Les amateurs de solitude seront comblés ! Cacela Velha, minuscule village de pêcheurs blotti autour d’une église et d’un vieux fort, leur offre un spectacle unique : entre dunes et bancs de sable, le ciel et l’océan se confondent dans une lumière irradiante.

 ??  ?? Fontaine typique, à Telheiro, au pied de Monsaraz La Herdade do Sobroso, près du barrage de l’Alqueva Le patio de l’Ecorkhotel, près d’Evora Amphores d’argile à la Herdade São Miguel
Fontaine typique, à Telheiro, au pied de Monsaraz La Herdade do Sobroso, près du barrage de l’Alqueva Le patio de l’Ecorkhotel, près d’Evora Amphores d’argile à la Herdade São Miguel
 ??  ?? Déjeuner chez O Dinis, sur la plage de Carvalhal Alcácer do Sal, au bord du Sado
Déjeuner chez O Dinis, sur la plage de Carvalhal Alcácer do Sal, au bord du Sado
 ??  ?? Toute de bleu et blanc, une ruelle de Cacela Velha Le Ponte Romana enjambe le rio Gilão, à Tavira Entre lagune et océan, la Ria Formosa à Cacela Velha
Toute de bleu et blanc, une ruelle de Cacela Velha Le Ponte Romana enjambe le rio Gilão, à Tavira Entre lagune et océan, la Ria Formosa à Cacela Velha

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