Pollution lumineuse… on agit
MÊME QUAND ON DORT, ON POLLUE ! EN CAUSE, RÉVERBÈRES ET ILLUMINATIONS NOCTURNES. FAIRE LE NOIR ? C’EST POSSIBLE.
L’éclairage non-stop, pas top.
En ville, l’éclairage empêche 60 % des Européens d’apercevoir la voie lactée. Plus grave, les oiseaux et les chauves-souris, qui se repèrent aux étoiles, sont déboussolés, les papillons de nuit ne font pas leur boulot de pollinisation, les arbres bourgeonnent trop tôt* et les feuilles tombent trop tard pour les insectes qui s’en nourrissent. Et chez l’homme, la sécrétion de mélatonine serait également perturbée.
À quand l’extinction des feux ?
C’est bien le problème. La loi de 2008, qui donne carte blanche au gouvernement pour agir, reste un peu dans l’ombre ! Ce dernier vient d’être condamné par le Conseil d’État pour son inaction. Depuis 2013, bureaux et locaux pro doivent éteindre une heure après leur fermeture. Les vitrines et façades de monuments, à partir de 1 h du mat’. Au 1er juillet, black out obligatoire pour les enseignes et panneaux publicitaires entre 1 h et 6 h du matin. Le hic, c’est qu’il y a peu de contrôles et des dérogations possibles (périodes de fêtes, zones touristiques…).
On coupe l’alimentation !
12 000 communes pratiquent le noir total à certaines heures et plus de 300 sont labellisées « Villes et villages étoilés » : on se renseigne auprès de sa mairie. Dans son jardin, on pose des détecteurs de présence (Philips, Osram, sur luminaire.fr). Mieux, on devient sentinelle (mission d’observation citoyenne) pour l’Agence nationale pour la protection du ciel et de l’environnement nocturnes (anpcen.fr). * Proceedings of the Royal Society B.