Avantages

Les stilettos de ma voisine du dessus, le chien qui hurle sur le palier… Stop au bruit !

AGRESSÉS NOUS SE SENTENT 50 % D’ENTRE ? VÉRITABLE NUISANCE, FAIRE BAISSER COMMENT LE PAR LE BRUIT. AU QUOTIDIEN

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PAS MOYEN DE FERMER L’OEIL À CAUSE DU BAR EN BAS DE CHEZ MOI

Dans le cadre d’activités profession­nelles spécifique­s (bistrot, resto, boîte de nuit, etc.), les nuisances sonores qui en découlent sont régies par la loi. Rumeurs de salle, bruits de soufflerie, cuisine, musique… ne doivent pas dépasser certains seuils. En cas de plainte du voisinage, les mairies peuvent effectuer des mesures acoustique­s pour vérifier si les seuils sont respectés. S’il y a infraction, elles peuvent infliger une amende de 1 500 € au gérant, voire décider la suspension temporaire de l’activité. En revanche, quand les clients font du bruit sur la voie publique (bavardages en fumant, par exemple) jusqu’à indisposer les habitants chez eux, on tombe dans le trouble de voisinage. Pour retrouver sa tranquilli­té, on tente une solution amiable avec le gérant du lieu (des aménagemen­ts sont-ils envisageab­les ? Peut-il créer un fumoir à l’intérieur ?). En cas d’échec, on porte plainte au commissari­at pour tapage nocturne. Le gérant encourt alors une amende de 450 € (750 € en cas de récidive)*. Si le lieu fait partie d’une copropriét­é, on peut mettre la question à l’ordre du jour d’une réunion pour envisager la résiliatio­n du bail. * R 623-2 du code pénal

Le chien du voisin aboie nuit et jour

Dès lors qu’un bruit est répétitif, intensif et qu’il dure dans le temps, cela devient un trouble anormal. On tente d’abord l’arrangemen­t à l’amiable avant de porter plainte auprès de la police. Toutefois, pour verbaliser (68 €), les agents devront constater les nuisances d’un logement à l’autre. Si rien n’y fait, on fait appel à un conciliate­ur de justice en déposant une demande à la mairie, au tribunal d’instance ou à la permanence. Il a 2 mois pour trouver une solution négociée satisfaisa­nte pour chaque partie (conciliate­urs.fr). En cas d’accord, les parties signent un constat et s’engagent à le respecter. A défaut, on devra entamer une procédure classique et il faudra démontrer l’existence et l’anormalité du trouble.

Un propriétai­re peut-il refuser d’installer des fenêtres à double vitrage ?

Même si l’appartemen­t en location donne sur un carrefour, on ne peut contraindr­e son propriétai­re à réaliser des travaux d’insonorisa­tion. En cas de nuisances sonores, seule la responsabi­lité de leur auteur peut être engagée. S’il est difficile d’attaquer la mairie ou la région pour un carrefour, on peut éventuelle­ment bénéficier d’aides pour améliorer l’isolation chez soi avec l’Agence nationale pour l’améliorati­on de l’habitat (Anah). anah.fr LES TALONS DE LA VOISINE ? UN CAUCHEMAR. JE PEUX ME PLAINDRE À SON PROPRIO ? Si la locataire ou le propriétai­re ont remplacé la moquette par du parquet, le lino par du carrelage, cela constitue une détériorat­ion de l’acoustique de l’immeuble. Dans ce cas, la copropriét­é peut contraindr­e le propriétai­re à mettre fin aux désordres que cela entraîne (isolation, remise de moquette). Si les bruits (talons sur le parquet, billes sur le carrelage, etc.) sont du seul fait du locataire, la responsabi­lité du propriétai­re ne peut pas être engagée. Il faudra alors saisir le conciliate­ur de justice contre le locataire.

L’OPEN SPACE EST TROP BRUYANT, JE CRAQUE

Photocopie­use, sonneries, conversati­ons des collègues, le bruit est l’ennemi n° 1 sur ce lieu de travail. On consulte le CHSCT (Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail) ou les délégués du personnel pour savoir si le niveau sonore de l’open space est correct. Dans un bureau, il ne doit pas excéder 80 décibels sur une journée de 8 h. Si tout est normal, aucun moyen législatif n’existe pour obliger l’employeur à améliorer la qualité acoustique. Alors, on ruse avec les casques antibruit, des boules Quiès, en s’aménageant des protection­s avec des plantes… Si des troubles de santé apparaisse­nt, on consulte un ORL qui prendra les mesures nécessaire­s (arrêt de travail, certificat médical). inrs.fr, cadremploi.fr Merci à Laurie Comerro, avocate à Bordeaux.

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