Souvent saluée comme la reine des fleurs, la rose sait pourtant rester simple et de bonne composition
AVEC CES ROSES-LÀ, NI MALADIES, NI FEUILLES QUI JAUNISSENT, NI FLEURS QUI CROULENT SOUS LE POIDS DE L’EAU… JUSTE DES BONS CARACTÈRES, QUI NOUS ENCHANTENT JUSQU’AUX PREMIERS FRIMAS.
Les campagnardes Des fleurs simples
Elles nous rappellent que les roses sauvages de nos campagnes sont des églantines, aux fleurs à 5 pétales, qui laissent ensuite la place à de bien jolis fruits. Les experts les nomment
cynorrhodons quand les enfants les appellent gratte-cul, ce poil à gratter qu’ils glissent dans le dos en riant…
Ce serait donc dommage de couper ces roses-là une fois fanées car leurs fruits décoratifs apporteront une note de couleur au jardin d’automne. Mais avant, profitons des fleurs ! La bien nommée ‘Nature sauvage’ (creamelarosa.com), d’une incroyable vigueur, égaye tout l’été les coins sombres de ses corolles rose corail et apprécie d’être plantée près d’un support qui guidera ses ardeurs (3 à 5 m de haut). La botanique Rosa complicata est un grand buisson (2 m en tous sens) facile à vivre, couvert en juin-juillet de spectaculaires fleurs rose vif. De la même veine, mais avec des fleurs rose pâle, on a le choix, selon la vigueur de l’arbuste souhaitée, parmi Astronomia
(0,50 m de haut), Ballerina (1 m de haut), Rush (1,50 m). Leurs fleurs en étoiles, au coeur saillant, se mêlent avec grand bonheur aux épis des graminées, aux floraisons légères des vivaces (népétas, astilbes, alchémilles…).
Les cascadeuses Des lianes de fleurs
On les aime déjà pour leurs noms ! C’est adossées à un support qu’elles exprimeront leur nature vagabonde : vieil arbre, mur ou pergola. Ainsi ‘Guirlande d’amour’, aux bouquets de pompons blancs à coeur doré, ‘Dentelle de Malines’, couvert de délicates fleurs nacrées, ou la fougueuse ‘Albertine’ aux larges coupes rose saumoné. Une fois plantées, oublions-les : pas de taille, pas de soins. Si leur exubérance nous affole ou si on ne dispose que d’une terrasse, c’est Pierre de Ronsard qu’il faut ! Ce rosier grimpant ne dépasse pas 3 m et se couvre de fleurs en coupes généreuses, au charme des roses anciennes, en un délicat dégradé de roses. On lui reprochera ses tiges courtes si on veut en faire des bouquets, mais elles sont idéales pour réaliser de jolis centres de table parfumés…
Les effrontées Elles fleurissent à l’ombre ou tiennent tête au soleil
Aux murs cuisants, rien d’impossible : ‘Général Schablikine’ y tient la vedette depuis 1878 ! Ses fleurs bien doubles, d’un rose cuivré, se dressent sur des tiges pourpres et offrent leur parfum délicat aux heures les plus chaudes. Le buisson (1,50 à 2 m) aime être palissé et apprécie la compagnie des lavandes car c’est vraiment au sud qu’il donnera le meilleur de lui-même. Sur les façades exposées au nord, le vaillant Mermaid a fière allure avec ses longues tiges (jusqu’à 6 m), couvertes tout l’été de grandes églantines jaunes au coeur saillant, comme un bijou en or ! Pour les bordures, les talus, les massifs… là où l’entretien est difficile, la gamme des Décorosiers est tout simplement à toute épreuve. On a compté jusqu’à 3 000 fleurs par pied en une année, qui se répartissent sur des branches souples très résistantes aux maladies. Il ne reste qu’à choisir la couleur, notre chouchou étant Opalia, blanc rosé, mais il existe des variétés aux fleurs fuchsia, rose pâle, corail, rouge ardent, jaune soufre… L’embarras du choix, oui !