1 2 3, j’irai au bois

Le credo de nos ancêtres : trouver ce qu’il y a de comestible et nutritif autour de soi. Et c’est vrai : à y regarder de près, sitôt passé les périphériques des grandes villes, la nature regorge de trésors à se mettre sous la dent. Avec, en plus, à condition toutefois de cueillir dans des endroits sûrs, de bons nutriments et l’absence de traitements.

Au gré des saisons et des régions. Mûres et fraises des bois en été, pommes et poires en septembre, champignons, noix et noisettes à l’automne… faire des cueillettes sauvages impose de suivre le rythme des saisons et de manger locavore.

Et c’est tout bénef’, car la nature, bien faite, nous apporte les bons nutriments au bon moment.

Mauvaises herbes, vraiment ? Issues du règne végétal comme les fruits et légumes, certaines plantes sauvages (bourrache, plantain, ortie, consoude, menthe…) sont riches en substances nutritives variées (vitamines, minéraux, antioxydants…). Ainsi, l’ortie est 2 fois plus riche en protéines que le soja et renferme du fer, du potassium, du magnésium, des vitamines A et C… Principale difficulté – et non des moindres – : identifier à coup sûr les variétés comestibles. Pour cela, on s’inscrit à des sorties organisées (dans les offices de tourisme). Ou on se munit de guides botaniques et de patience. « Prendre le temps d’observer la plante : milieu, tige, feuilles, texture, odeur… est essentiel, conseille Amandine Geers, co-auteur de Je cuisine

les plantes sauvages (éd. Terre Vivante). Parfois, il faut attendre la floraison, la fleur étant souvent l’organe de la plante qui permet de ne pas se tromper. » Après, on les intègre à diverses préparations, comme des légumes ou des herbes aromatiques. Je deviens cueilleuse.

« Quelle que soit la cueillette, on s’éloigne des zones polluées : bords de routes, jardins ou champs susceptibles d’avoir reçu des traitements chimiques, promenades à chiens…, conseille Amandine Geers. On peut même commencer par son propre jardin s’il abrite des herbes folles ! »

A la maison, on fait le tri, on rince très soigneusement et on déguste le plus vite possible.