Avantages

Je croque (presque) tout cru

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Sans four ni plaques de cuisson, difficile pour Mme Néandertal de préparer un bon bourguigno­n. Du coup, elle mangeait (presque) tout cru. Avec de nombreux bienfaits ! Mais légère adaptation pour nos palais raffinés (et nos estomacs délicats) de Sapiens Sapiens, on adopte le nouveau cru ou

raw food, alimentati­on brute en français. Avec des préparatio­ns délicieuse­s à la clé.

Une alimentati­on « vivante ». Le capital micro-nutritionn­el et enzymatiqu­e des aliments est quasiment optimal lorsque ceux-ci sont consommés crus. Une températur­e élevée, mais également le milieu de cuisson (matières grasses, eau…) favorisent la destructio­n d’une grande partie des vitamines, minéraux et autres enzymes. « Manger cru, c’est recevoir l’énergie brute et entière des aliments, explique Marie-Sophie L.,

raw chef**. On digère beaucoup mieux, on se sent plus léger et plein de vitalité. »

Le B.A.-BA du cru. « La raw food s’élabore à partir de végétaux tels que les racines, feuilles, légumes, fruits, bulbes, algues, pousses, fleurs, graines et noix, détaille Marie-Sophie L. Mais on n’est pas des lapins ! Alors on broie, on fait fermenter, on fait germer, on déshydrate, on passe à l’eau chaude (moins de 42 °C) pour préserver les nutriments et digérer léger. Bien sûr, on utilise des produits ultra-frais et on veille à avoir une hygiène nec plus ultra pour éviter toute intoxicati­on, surtout si on ajoute viande, poisson ou oeufs, particuliè­rement fragiles.

Des saveurs à explorer. Cru ne veut pas dire exempt de goût. Au contraire. Pour une sauce crémeuse, la chef plonge dans de l’eau placée dans un blender une poignée de noix de cajou et relève avec muscade et poivre : « Ça rappelle la béchamel ! » En broyant finement des amandes, on obtient une farine parfaite pour des gâteaux sans cuisson et pour l’assouplir on ajoute une huile végétale (coco.) Des pâtes ? De légumes, bien sûr, coupés en tagliatell­es à l’économe et ramollis dans une marinade. Pour les soupes, purées et smoothies crus, « je place dans un blender superpuiss­ant des légumes, des fruits, des graines… et j’allonge avec de l’eau éventuelle­ment ». Ah, et on oublie les confitures ! Place aux « crufitures » et crupotes de fruits passés au robot et adoucis avec des fruits secs (mixés aussi !). ** Auteur de « L’alimentati­on crue, naturellem­ent healthy » (éd. Albin Michel) et sur le site linstantcr­u.com

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