Juste à l’ouest s’étendent le Gard et la Petite Camargue. Ici, les terres se font moins hostiles ; les champs d’abricotiers alternent avec les marais et les arpents de vigne. Soudain surgissent les remparts blonds d’Aigues-Mortes, aussi beaux qu’au premier jour. Non loin, des villages paisibles montent le guet autour de leurs arènes. Gallician, Le Cailar, Saint-Laurent-d’Aigouze… À chaque fois le taureau, toujours le taureau, rien que le taureau. « Nous, les gens de la bouvine, les courses camarguaises, c’est notre passion, ça coule dans nos veines », s’enflamme Denis, ancien
reconverti dans le tourisme raseteur local. « Ne pas confondre avec la corrida, il n’y a pas de mise à mort dans notre sport. Et la star, c’est l’animal. » Il pourrait rester des heures à raconter son art. Et l’émotion qui monte lorsque s’ouvre la porte du toril, au premier coup de trompette…